Les responsables libyens adoptent une feuille de route de sortie de crise

Une feuille de route de sortie de crise sera adoptée par les responsables libyens à l’issue de la conférence internationale sur la Libye prévue mardi à Paris sous l’égide des Nations unies, a indiqué lundi la présidence française. La conférence réunira les principaux responsables libyens, acteurs déterminants dans la résolution de la crise libyenne, le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale de Libye, Fayez al-Sarraj, le chef de l’armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled al-Mechri, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah Issa, ainsi que des chefs de milices, dont le chef des brigades de Misrata, et des responsables qui viennent de toutes les villes libyennes. Une vingtaine de pays, dont l’Algérie qui a joué un rôle « important » selon l’Elysée, seront présents à cette réunion qualifiée d’ »inédite » et quatre organisations internationales (ONU, Union européenne, Union africaine et Ligue arabe).

Au départ cette conférence, a-t-on ajouté, devait se tenir au niveau ambassadeur, mais vue son importance elle a pris une autre forme dans le sens où les pays seront représentés par des chefs d’Etat, des Premiers ministres et des ministres. Outre l’Algérie, les pays présents sont : la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Turquie, l’Italie, Malte, la Chine, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, le Qatar, les Emirats arabe unis, l’Arabie saoudite, le Koweït, le Niger, le Tchad et le Congo (représentant de l’UA). L’Algérie sera représenté par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, désigné par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. « L’objectif principal pour les responsables libyens est de se mettre d’accord sur un texte devant la communauté internationale et les organisations internationales. Chacun doit présenter un front uni, un visage uni en vue de la sortie de crise ».

La même source précise que le texte qui est en « finalisation » prévoit un calendrier du processus électoral. Sur cet accord, les responsables libyens s’engagent dans un processus de sortie de crise, dans la mesure où « chacun a pris conscience que le moment est particulièrement important pour la Libye ». « Le texte de l’accord est court et simple avec quelques grands principes. Parmi ses objectifs : la simplification des institutions libyennes, le renforcement de la sécurité, l’unification des forces de sécurité libyennes, l’engagement de tenir les élections avant la fin de l’année et la garantie de leur bon déroulement dans la transparence ». Selon la présidence française, une autre réunion est prévue dans deux ou trois mois pour faire le suivi sur l’accord et mettre chacun devant ses responsabilités ».