Les sept prochaines « sales besognes » du revenant Ahmed Ouyahia

Ahmed Ouyahia, « l’homme des sales besognes » comme il aime à s’appeler lui-même, ne va pas tarder à montrer ses dents. Les proches de ce revenant ont déjà averti les Algériens. Il n’est pas question qu’il continue de travailler avec le programme présenté devant l’APN par son prédécesseur, Abdelmadjid Tebboune. Même s’il ne va pas le faire tout de suite, Ahmed Ouyahia est décidé à présenter un nouveau programme de gouvernement. L’APN, une véritable chambre d’enregistrement composée dans son écrasante majorité de béni oui-oui, votera à main levée le nouveau programme qui sera présenté par Ahmed Ouyahia en septembre prochain.

Si on s’en tient aux prises de position d’Ahmed Ouyahia durant ces dernières années et plus précisément durant ces derniers mois et lorsqu’on sait les raisons pour lesquelles les décideurs du moment l’ont choisi, il est aisé d’énumérer les sept prochaines sales besognes dont il aura à s’acquitter fidèlement au service de ses maîtres. :

  • Profiter de la prochaine tripartite qui se tiendra le 23 septembre prochain à Ghardaïa pour rassurer les affairistes réunis au sein du FCE autour de Ali Haddad et leur signifier officiellement la fermeture de la parenthèse Tebboune, ce qui signifie qu’ils n’auront plus à s’inquiéter pour leurs affaires ;
  • La révision brutale de la politique des subventions sociales sous le couvert d’une meilleure rationalisation de l’aide de l’Etat aux catégories les plus démunies. Dans cette sale besogne, Ahmed Ouyahia et ses amis du FCE pourront compter sur les services de leur larbin de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd ;
  • La révision de la politique de réglementation des opérations de commerce extérieur décidée par le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune de manière à favoriser les affairistes appartenant aux cercles gravitant autour du clan présidentiel ;
  • La dissolution immédiate de la commission d’investigation mise en place par son prédécesseur en vue d’enquêter sur le dossier des entreprises publiques privatisées en 2008 quand Ahmed Ouyahia et Abdelhamid Temmar étaient aux affaires ;
  • La levée du gel des opérations relatives à l’attribution des parcelles agricoles et de la décision concernant l’attribution des parcelles du foncier industriel et la diminution du nombre des zones d’activités décidés par le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune ;
  • La privatisation de plusieurs centaines d’entreprises publiques en difficulté, à commencer par les meuneries et les hôtels, dans le cadre d’une nouvelle foire aux cousins;
  • L’expulsion massive des ressortissants subsahariens et l’arrêt de la politique de solidarité suivie jusqu’ici par l’Algérie en direction des pays voisins.