Les transactions algéro-russes s’effectueront en roubles

La dernière visite du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Alger, a été visiblement sanctionnée par quelques résultats concrets allant dans le sens du renforcement de la coopération entre les deux pays dans tous les domaines. A en croire une source diplomatique, les transactions commerciales entre l’Algérie et la Russie pourraient s’effectuer  désormais en roubles. Cette modalité de paiement a été introduite à la demande du partenaire russe qui entend ainsi fortifier sa monnaie. La décision arrangerait visiblement les deux pays qui sont touchés à des degrés divers par la crise pétrolière.

En effet,  le paiement en roubles peut intéresser la Russie dans la mesure où cela pourrait conforter cette monnaie fragilisée à la fois par l’embargo occidental suite à la crise avec l’Ukraine et à la crise pétrolière. En payant en roubles ses importations de Russie, l’Algérie contribuera indirectement à renforcer la monnaie russe. D’un autre côté, en payant en roubles, l’Algérie pourrait profiter de la conjoncture baissière par laquelle passe cette monnaie comparativement aux autres monnaies internationales (dollar et euro. Le choix du rouble comme monnaie de transaction entre l’Algérie et la Russie pourrait favoriser la croissance des échanges entre les deux pays dans tous les domaines. La Russie ne cache pas sa volonté de participer au programme d’infrastructures que l’Algérie compte mener à son terme malgré la crise pétrolière. Lavrov a déclaré par exemple que la Russie était prête à construire une centrale nucléaire en Algérie. En décidant de régler leurs transactions commerciales en roubles, la Russie et l’Algérie confortent leur indépendance à l’égard de l’Amérique et de l’Europe.

Pour rappel, l’Algérie et la Chine ont déjà convenu de régler leurs transactions commerciales en yuans. La Chine occupe la place de premier fournisseur de l’Algérie et le partenariat entre les deux pays est en train de passer à une étape supérieure dans la mesure où le financement chinois des grands projets économiques semble appelé à constituer pour l’Algérie une alternative à la diminution des recettes pétrolières.