L’Etat s’engage à mettre fin à la tuberculose d’ici 2030

L’objectif de mettre fin à la tuberculose en Algérie est « un engagement indéfectible de l’Etat et une des principales priorités du ministère de la Santé », a affirmé jeudi à Alger le premier responsable du secteur Mokhtar Hasbellaoui. S’exprimant à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s’est félicité des résultats du programme national de lutte qui donne la priorité à la détection et au traitement des cas contagieux. « Les résultats de la lutte contre tuberculose contagieuse sont probants puisque l’incidence de 14,8 cas pour 100.000 habitants en 2017 est un chiffre jamais atteint depuis l’indépendance », a souligné M. Hasbellaoui. Durant la même année, « sur les 22.746 cas de tuberculose déclarés en Algérie, 7.389 cas (32.5%) étaient des cas de tuberculose pulmonaire, dont 6.011 cas de tuberculose contagieuse », a-t-il précisé.

« Néanmoins, a-t-il ajouté, la tuberculose extra-pulmonaire continue à dominer le paysage de la maladie avec une incidence de 37 cas pour 100.000 habitants ». Le ministre de la Santé a estimé, en outre, « important de conjuguer davantage les efforts pluridisciplinaires permettant notamment d’améliorer le diagnostic et le traitement des cas de tuberculose extra pulmonaire ». Il a noté que cette journée mondiale est également célébrée au niveau de l’ensemble des wilayas à travers une campagne d’information, d’éducation et de communication sur la prévention de la tuberculose et sa prise en charge. Réfutant la croyance selon laquelle la tuberculose serait une « maladie du passé », le ministre de la Santé a rappelé qu’elle est l’une des 10  premières causes de mortalité dans le monde.

En 2016, « quelque 10,4 millions de personnes ont contracté cette maladie et 1,7 million en sont mortes et plus de 95% des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire », a-t-il précisé, prévenant que « l’apparition de formes multi-résistantes de tuberculose représente une forte menace pour la sécurité sanitaire qui pourrait remettre en cause les avancées obtenues dans la lutte contre la maladie ». Il a, dans le même temps, relevé que « le diagnostic et le traitement de la tuberculose ont permis de sauver 53 millions de vies entre 2000 et 2016 ». Le ministre a tenu dans son intervention à rendre hommage aux pionniers de la lutte contre la tuberculose en Algérie, en l’occurrence les professeurs Chaulet, Larbaoui, Boulahbal, Ait Khaled, Zidouni, Berrabah et Benali, « sans oublier tous les professionnels de la santé qui ne ménagent aucun effort sur le terrain pour mettre fin à l’épidémie de tuberculose d’ici à 2030 ».