Mohamed Loukal souligne les nouveaux défis de la Banque d’Algérie

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a rappelé les défis auxquels se trouve confrontée l’institution qu’il dirige dans la nouvelle conjoncture macroéconomique. Compte tenu des vulnérabilités de l’économie algérienne à travers la grande dépendance des recettes budgétaires de la fiscalité pétrolière, et des ressources en devises des exportations des hydrocarbures, ainsi que la faiblesse de la diversification de l’économie d’une part, et des perspectives du prix bas du pétrole à moyen terme, d’autre part, « l’économie algérienne fait face à un double défi: le premier est celui des ajustements pour rétablir les équilibres et la stabilité du cadre macroéconomique, alors que le second est celui de la diversification de l’économie, a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie.

Pour la Banque d’Algérie, le défi majeur est de mettre en oeuvre une politique monétaire qui soutient la croissance, notamment dans l’industrie hors hydrocarbures, les énergies et les services productifs marchands, et ce, en plus de ses deux principales missions qui sont la stabilité des prix et celle des finances publiques. En matière d’ajustements, des efforts soutenus de consolidation budgétaire et de rationalisation des dépenses publiques, inscrits dans un cadre budgétaire à moyen termes 2017-2019, ont été entrepris, a précisé le premier responsable de la Banque centrale. Dans un premier temps, et eu égard à la tendance baissière de la liquidité bancaire, la Banque d’Algérie a revu à la baisse les seuils, puis suspendu les opérations de ponction de la liquidité et le taux de réserves obligatoires.

Parallèlement, elle s’est appliquée à réactiver les instruments classiques de refinancement que sont le réescompte et l’open market, tout en privilégiant ce dernier instrument de marché dans la perspective de conforter le taux d’intérêt. Cette politique menée par la Banque d’Algérie s’est appuyée sur un système bancaire et financier encore résilient, continuant à être rentable, et suffisamment capitalisé pour assurer, dans des conditions adéquates, la poursuite de son soutien à l’économie sous l’angle de la préservation de la  stabilité macroéconomique et de la croissance, a-t-il avancé.