L’utilisation du bracelet électronique, une première dans le monde arabe

L’utilisation du bracelet électronique à été lancée officiellement dimanche au tribunal de Tipasa dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réforme et de modernisation de la justice par le recours aux technologies de l’information et de la communication. C’est ce qu’a annoncé le directeur général de la modernisation au ministère de la Justice, Abdelhakim Akka, précisant qu’il s’agissait d’une première dans le monde arabe et d’une deuxième expérience en Afrique après celle de l’Afrique du Sud. L’utilisation du bracelet électronique qui entre dans le cadre du contrôle judiciaire vise à renforcer le caractère exceptionnel de la détention préventive qui est très critiquée dans tous les pays du monde car étant en contradiction avec la règle de la présomption d’innocence, selon les précisions du Procureur général de la cour de Tipasa, Ghris Kebir.

Cette mesure vient consolider le respect des droits de l’Homme en limitant le recours à la détention préventive, a-t-il affirmé, mettant en avant les réalisations accomplies pour moderniser le secteur et qui dénotent, a-t-il dit, l’attachement du ministère de la Justice au respect des droits de l’homme. Dans son exposé sur l’utilisation du bracelet électronique devant les magistrats et les agents de police judiciaire à la Cour de Tipaza, M. Akka a indiqué qu’il s’agit d’une étape « majeure » qui ouvre la voie à la substitution de la détention préventive dans la mesure où il ne s’agit actuellement que de la substitution du contrôle judiciaire.

Cette mesure sera dans un premier temps généralisée à d’autres tribunaux relevant de la compétence de la cour de Tipasa puis à d’autres tribunaux à travers l’ensemble du territoire national, a-t-il fait savoir, précisant que les applications informatiques du bracelet électronique, qui offre un niveau de sécurité élevé, avaient été réalisées grâce à des compétences 100% algériennes. La procédure du bracelet électronique contribue en outre à l’allégement de la pression sur les établissements pénitenciers et permettra au mis en cause de poursuivre normalement sa vie familiale, professionnelle ou scolaire jusqu’à sa comparution (APS)