Macron souhaite donner plus de densité au partenariat algéro-français

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle 2017 en France, a fait part lundi à Alger de sa ‘‘volonté de porter ‘‘une vision d’avenir’‘ au partenariat entre l’Algérie et la France’‘. ‘‘Ma volonté est de porter une vision ouverte, dynamique et d’avenir (pour) donner plus de densité au partenariat entre l’Algérie et la France’‘, a indiqué M. Macron dans une déclaration à la presse au terme de l’audience que lui a accordée le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. ‘‘Je souhaite qu’avec l’Algérie nous développions une vision commune de notre stratégie au Maghreb’‘, a ajouté M. Macron, soulignant que sa ‘‘volonté c’est qu’il y ait dans cette région, importante pour la Méditerranée et l’Afrique, davantage de solidarité, de rapprochement et de structuration pour pouvoir coopérer avec le reste de l’Afrique’‘. Pour le candidat à la présidentielle en France, ‘‘l’Algérie demeure un grand pays et une grande diplomatie’‘, rappelant à ce propos que le Président Abdelaziz Bouteflika est vice-président de l’Union africaine.

Dans ce sens, M. Macron a indiqué que les deux pays ont besoin de ‘‘renforcer’‘ leur partenariat sur le plan diplomatique et sécuritaire car, a-t-il précisé, ils auront à travailler sur deux ‘‘grands sujets’‘ à savoir la Libye et le Mali. Il a également émis le souhait de ‘‘renforcer les relations consulaires, scientifiques, culturelles et linguistiques entre les deux pays pour former une élite sur le plan académique’‘. A une question sur la communauté algérienne établie en France, il a estimé que ces Algériens représentent ‘‘un pont vivant entre les deux pays’‘ et incarnent ‘‘une mémoire commune’‘. Il a fait aussi part de sa volonté de ‘‘renforcer et poursuivre la réconciliation des mémoires, entamée ces dernières années’‘. M. Macron a rappelé en outre qu’il était déjà venu en Algérie à plusieurs reprises en tant que ministre pour développer le partenariat économique entre les deux pays, réitérant son souhait ‘‘de regarder ensemble l’avenir’‘.

L’abandon de François Fillon par la bourgesoisie française ne peut que profiter au candidat Macron qui apparaît de plus en plus comme le préféré des élites françaises. Les observateurs estiment qu’à ce titre il était important de le recevoir à Alger à la veille du lancement de la campagne présidentielle. Cependant, les mêmes observateurs estiment que le « partenariat d’exception  » qui aurait été inauguré depuis la visite de François Hollance à Alger en 2012 et qui est régulièrement chanté des deux côtés de la Méditerranée demeure un fantasme. L’amélioration qualitative des relations de coopération entre les deux pays restera tributaire de la volonté de l’Etat algérien de se débarrasser de l’influence néfaste des lobbies rentiers, des francophiles complexés et autres incompétents qui polluent l’Administration algérienne pour mettre en oeuvre une politique de développement national fondée sur l’économie du savoir capable d’exploiter au mieux toutes les opportunités offertes sur le marché international.