Makri et Hanoune soutiennent Tebboune contre l’oligarchie

Le bras de fer entre le premier ministre Abdelmadjid Tebboune et le président du FCE, Ali Haddad n’a pas laissé indifférents les partis politiques. Si les directions du FLN, du FFS et du RCD se sont de fait désolidarisés du premier ministre, en revanche, le leader du MSP, Abderrazak Makri et la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune ont paru plus tranchés dans leurs prises de position en faveur de la lutte initiée par le premier ministre Abdelmadjid Tebboune contre les représentants de l’oligarchie algérienne qui constitue désormais une sérieuse menace pour l’économie nationale.

En ce qui concerne Louisa Hanoune, les prises de contre l’oligarchie représente par Ali Haddad ne datent pas d’aujourd’hui. La dirigeante du PT a régulièrement dénoncé ces dernières années la montée de cette oligarchie avec le soutien de l’ancien ministre de l’industrie, Abdesslem Bouchouareb. C’est en toute logique que Louisa Hanoune s’est positionnée récemment en soutenant la campagne menée par le premier ministre Abdelmadid Tebboune contre les représentants de cette oligarchie même si les observateurs n’oublient pas de faire remarquer l’inconséquence politique de Louisa Hanoune qui d’un côté dénonce l’oligarchie et de l’autre continue de s’allier avec leurs amis politiques.

Pour ce qui est du leader du MSP, Abderrazak Makri, ses récentes déclarations contre les représentants de l’oligarchie et son soutien, même s’il reste critique, au gouvernement de Abdelmadjid Tebboune, n’ont pas manqué d’intriguer les observateurs. Le leader du MSP a-t-il compris que les appels à la libéralisation émanant d’Ahmed Ouyahia et de ses amis du FCE ne sont qu’un masque pour justifier leurs pratiques prédatrices ? Makri a-t-il compris que les appétits économiques de l’oligarchie sont liés aux ambitions politiques d’un clan au sein du pouvoir connu pour son inféodation à la France et pour son hostilité à la langue nationale et aux valeurs culturelles du peuple algérien ? Makri, qui n’hésite pas désormais à parler d’une alliance entre les nationalistes du FLN et les islamistes,  a-t-il rompu avec ses anciennes pratiques politiciennes quand il est allé jusqu’à s’allier avec le RCD au sein de la « coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique » ?