Makri met en garde contre la privatisation des entreprises publiques

Le président du MSP, Abderrazak  Makri, n’a pas mâché ses mots en qualifiant la dernière tripartite de monologue dans la mesure où selon lui la direction de  l’UGTA ne représente pas vraiment les intérêts des travailleurs mais ceux du pouvoir qui l’a installée et qui s’arrange pour qu’elle demeure à son service depuis des années. M. Makri s’en est également pris aux dirigeants du FCE qui ne représentent pas, selon lui, les intérêts des entrepreneurs algériens mais seulement leurs intérêts étroits. M. Makri n’a pas manqué de rappeler les vérités que tous les Algériens connaissent à savoir que ces soi-disant « hommes d’affaires » sont arrivés  là où ils sont arrivés non par leur argent et leurs investissements mais grâce aux crédits de complaisance octroyés par leurs amis au sein du pouvoir.

Dans le même ordre d’idées, M. Makri  a fustigé la décision prise dans le cadre de la tripartite visant à privatiser les petites et moyennes entreprises publiques. Selon M. Makri, dans les conditions actuelles marquées par la corruption, le clientélisme et le régionalisme et en l’absence d’une véritable concurrence loyale entre les entrepreneurs privés, l’ouverture du  capital des entreprises publiques s’apparente à un bradage pur et simple du patrimoine national.

M. Makri est revenu sur les modalités d’ouverture du capital des entreprises publiques choisies par le gouvernement et qui consistent à céder aux privés 34% des parts et à laisser au public 66% des parts. Selon, M. Makri, ces modalités ne sont là que pour tromper l’opinion publique et faire croire que les entreprises publiques restent sous le contrôle de l’Etat. Selon lui, rien n’empêche dans la loi algérienne le privé de s’accaparer la majorité ou la totalité des actions dans une phase ultérieure. De nombreux cadres du secteur public ont réagi en félicitant le dirigeant du MSP d’avoir pris position contre la tentative des groupements d’intérêts mafieux de faire main basse sur les entreprises publiques et en regrettant que la direction du FLN reste silencieuse dans des circonstances aussi graves.