Messahel expose la position algérienne sur la question sahraouie

L’Algérie fait face ces derniers jours à une vaste campagne de désinformation actionnée par des médias marocains. C’est ce qui a conduit le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel à réagir.  Il a souligné mardi qu’il n’y avait pas d’alternative à la négociation entre le Maroc et le Front Polisario pour le règlement du conflit du Sahara occidental, dans un entretien accordé à France 24. « Il y a eu d’abord le rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental. Nous sommes à la veille de l’examen par le Conseil de sécurité de ce rapport. Des recommandations ont été faites par le secrétaire général en s’appuyant sur le rapport de la mission qu’il a confiée à l’ex président allemand, Horst Kohler.

Sur cette base là, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il n’y a pas d’alternative à la négociation entre le Front Polisario et le Maroc. Ca, c’est les recommandations et puis tout le monde s’accorde à ce que cette négociation redémarre », a soutenu M. Messahel. « Maintenant quand vous dites que ‘l’Algérie soutient (le peuple sahraoui)’, nous y avons répondu pour dire ceci : nous reconnaissons que l’Algérie soutient le principe de l’autodétermination, elle soutient les droits légitimes du peuple sahraoui. Ca n’est pas un secret, c’est une constante », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.

Répondant, dans le même contexte, à une question sur l' »implication de l’Algérie dans les négociations entre le Maroc et le Front Polisario », M. Messahel a déclaré que « quand l’Algérie était en guerre pour son indépendance, elle avait joui et bénéficié du soutien de nos frères marocains, de nos frères tunisiens, on a bénéficié de leur soutien diplomatique, de leur soutien logistique et on n’a même parlé de l’armée des frontières, on avait des éléments armés au Maroc et en Tunisie, (mais) on a jamais dit, et il était impensable, que ‘c’est au Royaume du Maroc ou à la Tunisie de négocier avec la France l’indépendance de  l’Algérie. Le secrétaire général de l’Onu avait appelé les deux partie au conflit, le Maroc et le Front Polisario a reprendre les négociations directes et sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».