Messahel première personnalité arabe à se rendre à Tripoli

Après la visite des chefs de la diplomatie française et allemande à Tripoli pour affirmer leur le soutien des puissances occidentales au nouveau gouvernement d’union nationale libyen, enfin Abdelkader Messahel a fait le déplacement à Tripoli. Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a réitéré à l’occasion de son voyage le soutien de l’Algérie à la Libye dans tous les domaines. M. Messahel a renouvelé lors d’une audience que lui a accordée, mercredi, M. Faiz Serradj, président du Conseil présidentiel, Premier ministre du Gouvernement d’Entente nationale et des autres membres du Conseil présidentiel, le soutien de l’Algérie en cette phase décisive traversée par la Libye, pays frère et voisin, et sa disponibilité constante à renforcer une coopération accrue dans les tous les domaines, notamment à travers le développement des zones frontalières, de la formation et de l’expertise. A ce titre, il a été convenu de réactiver et d’actualiser les instruments de coopération existants entre les deux pays.

M. Serradj s’est félicité que M. Messahel soit le premier ministre arabe, africain et de la région à se rendre à Tripoli depuis le retour et l’installation du Conseil présidentiel à Tripoli. Il a fait état des mesures prises pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat pour asseoir définitivement la paix, la sécurité et la stabilité dans ce pays frère, ainsi que celles destinées à la population pour mettre fin à ses souffrances. Il a dit compter sur l’Algérie pour accompagner les nouvelles autorités face aux défis institutionnels, politiques, sécuritaires et de lutte contre le terrorisme auxquels son pays fait face.

Au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue de cette audience et animée conjointement avec M. Ahmed Maitig, Premier vice-président du Conseil présidentiel, le soutien de l’Algérie au processus politique en cours en Libye et renforcement de la coopération bilatérale ont été rappelés. Il a souligné qu’Alger avait abrité plusieurs rounds de discussions et négociations sous l’égide des Nations Unies, d’acteurs politiques et d’activistes qui ont permis de rapprocher les positions et d’avoir contribué de manière décisive à la conclusion de l’accord politique libyen. Il a confirmé que son pays s’oppose à toute intervention étrangère en Libye et indiqué que les nouvelles autorités s’attelaient à obtenir l’adhésion de toutes les parties libyennes pour sortir de la crise. Il a renouvelé le souhait de son pays de bénéficier de l’expérience algérienne en matière de concorde et de réconciliation nationale (APS)