Messahel rappelle qu’il n’y a pas d’adhésion à l’UA avec des conditions

Un pays africain, qui veut adhérer à l’Union africaine (UA), ne peut pas le faire avec des conditions, comme le stipule l’acte constitutif de l’organisation continentale, a indiqué mercredi le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. « Un pays ne peut pas demander son adhésion à l’UA avec des conditions. Concernant ces conditions, certains parlent de la suspension de la RASD (République arabe sahraouie démocratique). A aucun moment l’acte constitutif (de l’UA) ne parle de suspension », a précisé M. Messahel, qui répondait à une question sur un éventuel retour du Maroc au sein de l’UA, lors d’une émission de la chaîne 3 de la Radio algérienne.

« Vous voulez rentrer vous rentrez mais sans conditions. Il n’y pas de conditions ni de gel ni de retrait ni de suspension. La suspension ne se fait que dans un seul cas, c’est lorsqu’il y a changement anticonstitutionnel dans un pays », a-t-il ajouté, précisant que « l’UA a ses critères. Il y a adhésion d’un Etat. Il n’y a pas retour ».  « Quand on adhère à une organisation, on doit adhérer en partant de ses principes qui font les fondamentaux et les fondements de cette organisation. Tout Etat africain, et cela c’est l’acte constitutif de l’UA qui le stipule, peut demander son adhésion qui doit se faire selon des critères bien établis par l’acte constitutif lui-même », a-t-il expliqué.

L’acte constitutif « est très clair et son article 29 fixe les conditions de l’adhésion. Dans cet article, un pays qui veut adhérer à l’UA, doit faire une demande qui doit être remise notifiée au président de la Commission de l’UA, lequel la distribue à tous les Etats membres », a-t-il ajouté. « Si cette demande reçoit l’accord de 28 pays (majorité simple), ce pays est admis, mais sans conditions », a-t-il poursuivi.