Ould Ali rend hommage à la mémoire d’un ancien cadre du MCB

Le ministre de la jeunesse et des sports, El Hadi Ould Ali, s’est déplacé jeudi à la maison de la culture Mouloud Mammeri, à Tizi Ouzou, pour rendre hommage à la mémoire d’un ancien cadre du Mouvement culturel berbère (MCB), Saïd Boukhari, récemment décédé à l’âge de  55 ans à la suite d’une longue maladie. Outre le ministre qui représentait le gouvernement, la cérémonie a vu la présence du wali de Tizou Ouzou et de plusieurs officiels ainsi que d’anciens cadres du MCB. Pour rappel, M. Ould Ali lui-même est un ancien cadre du MCB avant de gravir les échelons de la bureaucratie d’Etat. Avant d’occuper le poste de ministre de la jeunesse et des sports, il a été directeur de la maison de la culture de Tizi Ouzou.

Lors de l’oraison funèbre à la mémoire du défunt, le ministre de la jeunesse et le wali de Tizi Ouzou ont rappelé son parcours militant et ont rendu hommage au combat pour la démocratie et l’amazighité que le MCB est censé avoir mené depuis le « printemps berbère » d’avril 1980. Pour les observateurs, cette sortie médiatique est à mettre en rapport avec les élections communales qui ont démarré le même jour. En caressant dans le sens du poil les partisans de l’amazighité qui demeurent majoritaires dans la wilaya de Tizi Ouzou, le gouvernement cherche à se donner une légitimité à peu de frais.

Mais selon d’autres observateurs, la présence d’officiels à la cérémonie d’hommage à la mémoire d’un ancien cadre du MCB n’est pas neutre et montre clairement que l’Etat algérien est aujourd’hui otage d’un courant berbériste-kabyliste qui cherche à prendre le contrôle des leviers administratifs et économiques de l’Etat algérien avec la complicité des cercles néocolonialistes qui ont toujours joué la carte kabyle pour diviser les Algériens et pour reprendre pied en Algérie. Pour ces observateurs, la cause berbère est loin de se résumer à la soi-disant revendication linguistique et culturelle derrière laquelle se cachent les militants du MCB dans la mesure où il s’agit avant tout d’un mouvement réactionnaire animé de sentiments xénophobes et racistes anti-arabes primaires (et parfois anti-musulmans) mélangés à un complexe d’infériorité à l’égard de la culture française et occidentale, ce qui explique la sympathie dont jouit la cause kabyle au sein des cercles néocolonialistes et des médias français et israéliens.