Ouverture d’une enquête sur la mort d’un jeune algérien en Espagne

La mort dans des circonstances non élucidées du jeune algérien Mohamed Bouderbala dans une prison espagnole a provoqué la colère de nombreux jeunes algériens sur les réseaux sociaux après que des témoignages de ses compagnons d’infortune aient laissé entendre qu’il a peut-être été victime de violences policières. La ligue algérienne des droits de l’Homme a appelé les autorités algériennes à prendre leurs responsabilités. Le député algérien de la circonscription Europe, Noureddine Belmeddah, a, quant à lui, accusé l’ambassadrice d’Algérie en Espagne, Mme Taos Ferroukhi, d’être responsable de la mort du jeune ressortissant algérien dans la mesure où elle ne se serait pas opposée à l’internement des jeunes harragas algériens dans une nouvelle prison non dotée des commodités élémentaires et dans des conditions qui ne garantissent pas à ces sans-papiers le respect de leur dignité humaine.

La mobilisation de l’opinion publique a poussé le gouvernement algérien à réagir. Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, a affirmé jeudi à Alger que le parquet algérien avait ouvert une enquête pour élucider les circonstances de la mort suspecte d’un ressortissant algérien en Espagne et de deux autres en France. « Le parquet algérien a ouvert une enquête afin d’élucider les circonstances de la mort suspecte d’un ressortissant algérien en Espagne, conformément à l’article 588 du code de procédure pénal de 2015, a indiqué M. Louh lors d’une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales.

« Les autorités espagnoles ont enquêté sur les circonstances mystérieuses de la mort d’un ressortissant algérien en Espagne », a-t-il poursuivi, ajoutant que « l’Algérie a ouvert à son tour une enquête sur l’affaire, en vertu du code de procédure pénal ». Concernant les deux citoyens algériens assassinés dans des circonstances suspectes en France, le ministre a souligné que « le parquet a ouvert une enquête conformément au code de procédure pénal, rappelant que l’Algérie est liée avec la France par une convention dans le domaine pénal « un des résultats positifs des réformes du président de la République visant à préserver la dignité du citoyen algérien ».