Vers la révision des politiques publiques en direction des jeunes

Le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed-Seghir Babès a plaidé, lundi à Alger, pour la révision des politiques publiques relatives au profit des jeunes afin de faire de cette frange de la société des acteurs « actifs » du développement durable. « Le Rapport national sur le développement humain (RNDH) se propose d’être le prétexte pour revisiter les politiques publiques dédiées au processus de renforcement du potentiel des jeunes », a indiqué M. Babès dans une allocution à la conférence de présentation du RNDH. Le document intitulé « Quelle place pour les jeunes dans la perspective du développement humain durable? vise aussi à examiner la manière dont « ce capital (les jeunes) est mis à profit pour être un acteur influent de la vie économique et sociale et contributeur à la création de la richesse ».

Selon le président du CNES, l’Algérie se trouve « fortement avantagée » par sa démographie qui fait d’elle une « détentrice d’un potentiel substantiel de jeunes capables d’imprimer une forte dynamique à toute la société ». M. Babès qui a expliqué que le rapport a été centré sur une thématique autour des jeunes, a estimé qu' »une priorité doit tout naturellement être accordée aux jeunes afin de les aider, en tant que citoyens éclairés, à construire leur personnalité et à appréhender la complexité de leur société en soi et par rapport au reste du monde ». Il a noté dans ce sens, que « l’école doit jouer un rôle de choix dans ce cadre. Elle doit de ce fait s’emparer des questions de l’heure pour faire des jeunes des acteurs actifs du développement durable ».

Par ailleurs, la représentante résidente du Programme des Nations unis pour le développement, Cristina Amaral, a considéré que le RNDH 2015, marque « une nouvelle étape » de par le thème choisi, et s’inscrit pleinement dans la stratégie du PNUD pour la jeunesse. « Aujourd’hui, les progrès du développement humain en Algérie sont incontestables puisque le pays s’est encore hissé au 83eme rang du classement mondial (sur 185 pays) dans le groupe des pays à développement humain élevé dont il dépasse même la moyenne », a souligné Mme Amaral dans son intervention. Selon elle, le rapport esquisse « l’élaboration d’un indice de développement humain durable axé sur les jeunes et innove en prenant, notamment en compte dans l’analyse, les aspects relatifs à l’emploi et la participation sociale, ainsi que la qualité de l’éducation à travers l’accès aux technologies de l’information et la communication ». « L’Algérie a mené des consultations nationales exemplaires sur le futur que nous voulons et sur l’Agenda 2030 », a-t-elle estimé, ajoutant que ce rapport sera un « outil fondamental » pour le dialogue national autour de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (APS)