Recommandations pour une nouvelle politique de développement local

La rencontre gouvernement-walis, tenue samedi et dimanche à Alger, a été sanctionnée par une série de recommandations en vue d’aboutir à une nouvelle politique de développement local et répondre aux aspirations des citoyens. Parmi les recommandations émises figurent celles portant sur l’adaptation des codes communal et de wilaya pour répondre aux exigences du service public, plus de prérogatives aux walis dans la gestion des investissements locaux, et la nécessité de renforcer le rôle des collectivités locales dans l’accompagnement de l’investissement local. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a indiqué à la clôture des travaux, que l’avant-projet de révision des codes communal et de wilaya, qui sera soumis prochainement au gouvernement, « servira à s’adapter aux nouvelles exigences de l’heure pour répondre aux préoccupations des citoyens ».

Il s’est également réjoui du bilan des wilayas déléguées, mises en place dans le cadre de la politique gouvernementale visant à la décentralisation de la prise de décision à tous les échelons. Pour ce qui est de l’exécution de la décision au niveau local, il a été proposé d’accorder aux walis plus de prérogatives dans la gestion des investissements,  notamment en ce qui concerne la décentralisation des décisions relatives à l’approbation des projets d’investissement et à l’attribution du foncier industrielLes participants ont suggéré, entre autres, de confier la réalisation des pôles industriels aux walis au lieu de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) pour réduire les délais de leur livraison imputant le retard accusé dans la réalisation de 50 pôles industriels au fait qu’une seule entreprise s’en charge à travers 39 wilayas.

Intervenant dans l’atelier « Rôle des collectivités locales dans la promotion de l’investissement », auquel il a pris part, M. Bedoui a soutenu que « désormais, il ne faut plus compter sur le trésor public pour la réalisation des différents projets en cours, car la conjoncture économique et financière ne le permet pas ». Il a appelé, dans ce sens, les walis à « consentir davantage d’efforts en vue de la récupération des milliers d’hectares du foncier industriel non exploités au profit des opérateurs économiques désireux de réaliser des investissements productifs » (APS)