Réduction du budget de fonctionnement dans la loi des Finances 2018

Le projet de Loi de finances 2018, adopté mercredi par le Conseil des ministres, prévoit une réduction du budget de fonctionnement dans un contexte de la volonté des pouvoirs publics d’entamer le retour à l’équilibre budgétaire dans moins de cinq années.   Ainsi, le budget de fonctionnement pour l’exercice prochain s’élèvera à 4.584 milliards DA contre 4.591,8 milliards DA en 2017, soit une baisse de 7 milliards DA. Dans sa partie budgétaire, le projet affiche 6.521 milliards DA de recettes et près de 8.628 milliards DA de dépenses.  Le déficit global du Trésor s’élèvera ainsi à près de 9% du PIB, contre plus de 14% pour l’exercice 2016.

Selon le gouvernement, ce déficit budgétaire doit être appréhendé dans le cadre d’une double réalité. En premier lieu, il s’agit de la volonté des pouvoirs publics d’entamer le retour à l’équilibre budgétaire dans moins de cinq années, une volonté qui se reflète notamment au niveau du budget de fonctionnement qui s’élèvera à 4.584 milliards de DA, en baisse de 7 milliards DA par rapport à l’exercice en cours, précise le communiqué du Conseil des ministres. En second lieu, il s’agit de la nécessité de lever le gel sur des réalisations socio-éducatives mises à l’arrêt du fait de difficultés de trésorerie, note la même source.Il s’agit également de la nécessité pour l’Etat de procéder au  règlement des dettes qu’il a accumulées, pour les même motifs, envers les entreprises contractantes pour des réalisations ou des fournitures de biens et de services.

Ces réalités ont pour conséquence une « hausse exceptionnelle » du budget d’équipement proposé pour 2018. Ainsi, les Autorisations de programme retenues pour l’année prochaine s’élèvent à 2.270 milliards DA (contre 1.397 milliards DA en 2017), tandis que les crédits de paiements inscrits pour 2018 s’élèvent à 4.043 milliards DA (contre 2.291 milliards DA en 2017). Les allocations prévues pour le budget d’équipement couvrent notamment la relance des projets gelés dans les secteurs de l’éducation nationale, de la santé, et des ressources en eau, ainsi qu’un effort plus soutenu en direction du développement local. De surcroît, le budget d’équipement de l’année prochaine contient une provision de 400 milliards de dinars pour le emboursement des entreprises locales et étrangères qui détiennent des créances sur l’Etat et ses démembrements.  Dans le cadre du maintien de la politique sociale de l’Etat, le budget proposé pour l’année prochaine comprend 1.760 milliards de DA alloués aux transferts