Riad et Moscou décident de geler la production pétrolière

Les experts qui estimaient que les pays de l’OPEP ne pouvaient pas à eux seuls influencer les cours pétroliers et qui appelaient à une collaboration des pays producteurs non membres de ce cartel ont été entendus. La Russie et l’Arabie Saoudite viennent de signer un accord pour geler leurs productions de pétrole aux niveaux de janvier. Les ministres russe et saoudien du Pétrole qui se sont réunis, ce matin, en présence des deux autres producteurs de l’or noir le Qatar et le Venezuela, ont enfin trouvé un compromis pour stabiliser la remontée des prix du pétrole, en gelant la production à ses niveaux de janvier. Ce qui signifie que les pays producteurs du pétrole ne doivent pas pour les prochains excéder le quota produit au mois de janvier passé, et ce, en attendant la réunion extraordinaire du mois de mars qui va réunir tous les membres du cartel.

D’après l’agence Bloomberg qui a cité comme source le ministre de l’énergie qatari Mohammad Bin Saleh al Sada,  les quatre grands producteurs du pétrole au monde réunis à Doha exigent que tous les autres producteurs fassent de même pour ne pas aggraver la situation du marché pétrolier et réduire l’espoir d’une remontée éventuelle des prix sur le marché.

Après plusieurs semaines de doute sur la tenue de cette réunion, la Russie qui n’est pas membre de l’Opep et l’Arabie Saoudite se sont enfin accordées sur la question. Cependant, il reste à savoir si les autres membres vont adopter cette décision, notamment, l’Iran qui a menacé il y a quelques jours de ne pas participer à la réunion d’urgence prévue en mois de Mars en cas de non-consensus valable pour stabiliser les prix. Une déclaration qui contredit depuis quelques jours l’attitude de Téhéran qui depuis hier a commencé de livrer du brut à l’Europe, avec en arrière-plan un stock important prêt à être mis sur le marché européen. L’augmentation de la production iranienne est estimée à plus de 400 000 barils par jour, ceci, en plus des avantages accordés aux compagnies européennes qui peuvent s’approvisionner à des prix réduits en Iran.