Sonatrach et Sonelgaz contribuent au développement de la sous-traitance

Les groupes Sonatrach et Sonelgaz ont contribué « concrètement », en tant que donneurs d’ordres, au développement de la sous-traitance locale et à l’intégration nationale dans leurs domaines d’activités respectifs, a affirmé le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, dans un entretien accordé à l’APS. L’engagement de Sonatrach à cet effet est traduit par des mesures spécifiques contenues dans la procédure de passation des contrats adoptée par Sonatrach. Cette procédure consiste notamment à « privilégier le lancement de l’appel d’offre national et ne recourir à l’appel d’offre international qu’exceptionnellement et à condition que le marché national n’y répond pas ». Elle consiste aussi à « ne faire aucune distinction entre les entreprises privées et publiques et le recours directement en gré à gré aux entreprises algériennes dans le cadre de la promotion de l’outil national de production, ainsi que à l’obligation d’allotissement des marchés » pour profiter à un plus grand nombre d’entreprises locales possible.Au titre de sa stratégie de développement « SH 2020/2030 », Sonatrach s’est fixé pour objectif d’atteindre 55% de taux d’intégration nationale.

Cette politique d’intégration nationale a donné des « résultats satisfaisants » sur les opérations de Sonatrach, a-t-il estimé, ajoutant que les conventions signées avec les groupes industriels publics avaient bénéficié à « plus de 300 entreprises et a enregistré la signature de centaines de contrats et commandes pour des montants relativement importants ». Concernant Sonelgaz, M. Arkab a indiqué que le groupe et ses filiales avaient entamé un processus d’intégration nationale et d’encouragement de la sous-traitance nationale à partir du milieu des années 2000, afin de contribuer à développer les capacités nationales et encourager les entreprises publiques et privées. A ce titre, les projets « clé en main » ont été abandonnés progressivement et les entreprises locales encouragées à prendre en charge la réalisation de certains types d’infrastructures, a-t-il précisé.

La majorité du programme de réalisation dans les segments du transport de l’électricité notamment les lignes électriques, est réalisée par des entreprises algériennes. Quatre grandes entreprises publiques et pas moins de 30 entreprises privées sont impliquées dans ce processus.
Sonelgaz compte à travers cette stratégie stimuler les activités de la sous-traitance nationale pour atteindre un taux d’intégration oscillant entre 70 et 80%, à l’horizon 2025 et à terme satisfaire ses besoins et se substituer à l’importation.
Il a été également engagé un plan d’action pour l’intégration nationale en matière de fabrication des matériels destinés aux lignes de transport d’électricité. En conséquence des sociétés sont venues renforcer la capacité de production de supports initialement détenue par Baticim.
Actuellement plusieurs types de support, homologués par Sonelgaz, sont fabriqués en Algérie. Ce processus s’est poursuivi pour développer également la fabrication des câbles souterrains. Cette stratégie se poursuit, a-t-il dit, par la mise en place de partenariats engagés pour développer la fabrication localement d’autres équipements, en l’occurrence les transformateurs HT avec Electro Industrie Azazga et les isolateurs avec le partenaire Sediver, de turbines à gaz et d’accessoires câbles et lignes. (APS)