Un exercice de la DAT simulant une attaque aérienne

Des sources militaires citées par le quotidien El Khabar ont rapporté que le Commandement de la défense aérienne du territoire (DAT) de l’ANP a organisé récemment un exercice simulant une riposte à une attaque aérienne d’envergure en provenance du nord et de l’est. L’attaque ennemie aurait déployé des moyens à la fois aéronavals et aériens. Outre des missiles balistiques tirés à partir de navires de guerre en Méditerranée, les forces de la DAT devaient faire face à une offensive dans laquelle participaient une quarantaine d’avions de combat enemis. Il s’agirait notamment d’avions F16-F15-F18 (américains) ainsi des Rafale (français)

La DAT aurait utilisé dans son dispositif défensif les missiles longue portée du système S300 PMU2 et des missiles courte et moyenne portée Pantsyr-S1 acquis ces dernières années auprès de la Russie. La source ne précise pas si les Su-30 MKA ont ou non participé à cet exercice. Les avions Su-30 MKA sont dédiés à l’interception et à la supériorité aérienne mais ils peuvent aussi bien mener des missions de défense aérienne. Les Su-30 MKA volent sous le commandement des forces aériennes mais ils pourraient intervenir en coordination avec les forces de la DAT.

La source militaire ajoute que cet exercice relève des missions d’entraînement ordinaire que les forces de défense aérienne du territoire (DAT) se doivent d’assumer pour évaluer leurs capacités opérationnelles. Cet exercice ne s’explique par aucune tension particulière dans la région. La doctrine de l’ANP repose sur le fait qu’elle doit être prête à tout moment à riposter à n’importe quelle menace contre l’intégrité nationale. Le fait que l’exercice ait simulé une attaque d’avions F16-F15-F18 et Rafale s’explique aisément : L’ANP compte dans son inventaire des avions de combat d’origine russe (Mig-29 et Su-30 MKA) et dans leurs exercices ordinaires, les armées simulent généralement une confrontation avec des avions appartenant à des adversaires hypothétiques. Les avions américains et français simulés sont actuellement tous présents au sein des forces aériennes des pays de la région méditerranéenne et ont été tous impliqués dans la guerre d’agression qui a visé en 2011 la Libye voisine.