Une campagne de déstabilisation contre le chef d’état-major de l’ANP

Une vaste campagne d’intoxication et de déstabilisation visant directement le vice-ministre de la défense nationale et chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, bat son plein sur les réseaux sociaux à l’instigation de faux journalistes téléguidés directement ou indirectement par le clan de Saïd Bouteflika. Une fausse information est en train de faire le tour du net. Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah aurait été démis de son poste de  vice-ministre de la défense nationale et de chef d’état-major de l’ANP pour occuper le poste de ministre des Anciens Moudjahidines. Le nom de son successeur au poste stratégique de chef d’état-major de l’ANP a été avancé : il s’agirait de l’actuel commandant de la Garde républicaine, le général de corps d’armée Ben Ali Ben Ali, réputé très proche du président de la république. La campagne de déstabilisation visant le chef d’état-major de l’ANP ne s’arrête pas à la circulation de la fausse information concernant son limogeage.

En effet, la procédure d’enquête judiciaire qui aurait été lancée récemment contre l’ancien premier ministre Abdelmadjid Tebboune et de son ministre du commerce est présentée comme une opération dirigée indirectement contre le chef d’état-major de l’ANP. En effet, Abdelmadjid Tebboune et plusieurs hauts responsables du ministère du commerce seraient accusés d’avoir facilité l’importation de pièces de rechange non conformes aux normes par une société appartenant à un homme d’affaires résidant à Batna mais qui serait associé à un des fils de Gaïd Salah. Nous n’avons pas pu vérifier cette information qui circule depuis plusieurs mois. En revanche, notre source insiste sur le fait que l’allégation suivant laquelle ces pièces de rechange auraient été destinées à l’usine de véhicules militaires de Tiaret n’a aucun fondement dans la mesure où cette usine importe directement ses pièces de rechange via son partenaire officiel, le groupe Mercedes. Il n’empêche qu’en s’attaquant à Abdelmadjid Tebboune, la Justice aux ordres de Saïd Bouteflika et Ahmed Ouyahia ferait ainsi d’une pierre deux coups : se venger d’Abdelmadjid Tebboune et discréditer Ahmed Gaïd Salah en vue de faciliter sa mise à l’écart.

Selon des observateurs bien informés sur les luttes opposant les différents pôles du pouvoir, il n’est pas exclu que la campagne de déstabilisation visant le chef d’état-major de l’ANP ait été actionnée par Saïd Bouteflika en concertation avec des puissances étrangères, à commencer par la France, qui voient d’un mauvais œil l’attachement du commandement de l’ANP à l’indépendance nationale et à une ligne de conduite souverainiste dans le traitement des dossiers de sécurité régionale. Pour rappel, le grand reporter du Figaro, Georges Malbrunot avait révélé début septembre que Saïd Bouteflika avait effectué une visite à Paris durant laquelle il aurait rencontré des officiels français. Par ailleurs, les observateurs font remarquer qu’il n’est pas anodin si dans leur campagne de déstabilisation, les auteurs insinuent que l’ancien chef du DRS, le général de corps d’armée Mohamed Mediene dit Toufik serait dans le coup contre Ahmed Gaïd Salah. En avançant sans preuve cette fausse information, les instigateurs de la campagne de désinformation espèrent diviser le camp patriotique pour mieux le neutraliser. Après s’être débarrassé du général Toufik (avec la complicité d’Ahmed Gaïd Salah) le clan Bouteflika s’attelle maintenant à se débarrasser du général Gaid Salah avec l’aval de sa puissance protectrice, la France.