Une nouvelle provocation de Benghabrit contre les enseignants

En décidant d’arrêter la grève et de reprendre le travail à partir du 1er mars, le Cnapeste a montré une volonté de négocier sérieusement avec la tutelle pour le règlement des questions en suspens et ce, après l’intervention de la présidence de la république qui a permis de sauver l’année scolaire. Dans ce cadre et pour créer un climat de confiance propice pour les négociations sérieuses, la présidence a ordonné à la ministre de l’éducation nationale de réintégrer les enseignants radiés.

La ministre a fait semblant d’obtempérer mais en essayant de conditionner la réintégration des enseignants par le dépôt d’un recours devant les directions de l’éducation des wilayas. Les syndicats ont résisté et exigé une réintégration sans conditions. Un premier round de négociations a eu lieu entre le ministère de tutelle et les syndicats ouvrant ainsi l’espoir à un retour au calme et à la sérénité dans les écoles. Mais voilà que Mme Benghabrit récidive et lance une nouvelle provocation à l’endroit des enseignants. En effet, Elle a décidé de maintenir les saisies sur salaires et de supprimer les primes pour activités supplémentaires.

La nouvelle provocation de la ministre pourrait conduire au sabotage des prochaines sessions de négociations prévues entre le ministère de tutelle et les syndicats autonomes. Selon plusieurs syndicalistes interrogés, c’est peut-être l’objectif recherché par la ministre pour se venger contre les syndicats qui ont gagné une bataille décisive en obtenant la réintégration des enseignants radiés. En prenant une décision aussi discutable, la ministre risque de rallumer le feu de la contestation syndicale et de compromettre ainsi l’année scolaire de plusieurs centaines de milliers d’élèves surtout ceux et celles qui se préparent dans des conditions difficiles à passer les examens du BEM et du baccalauréat. De nombreux observateurs ne comprennent pas comment le pouvoir s’entête à maintenir cette ministre à son poste malgré ses échecs et ses provocations répétés.