L’Algérie prend des mesures pour protéger sa production nationale

Une réflexion est engagée au niveau de ministère du Commerce pour l’élaboration d’un nouvel instrument de protection de la production nationale, a indiqué, mardi à Alger, le ministre du Commerce, Said Djellab. Ce nouvel instrument pourrait porter, entre autres, sur l’introduction « de droits additionnels provisoires et nous sommes en train de réfléchir sur leur conception », a avancé le ministre en réponse à une question de la presse sur l’éventualité de suppression de la liste des produits suspendus temporairement à l’importation et son remplacement par d’autres mesures. Toutefois, M. Djellab a affirmé qu’il y avait une mise à jour à faire de la liste des produits suspendus temporairement à l’importation.

Les principaux objectifs de la suspension provisoire d’importations de 851 produits sont le « rééquilibrage de la balance commerciale » et « l’octroi d’une marge de manœuvre aux opérateurs économiques pour augmenter leurs capacités de production et encourager l’investissement dans certaines filières », a-t-il expliqué en marge d’une rencontre sur les exportations hors-hydrocarbures. « Nous avons réuni les opérateurs activant dans de différentes filières. Ils se sont engagés et il y a déjà des contacts avec des investisseurs étrangers pour la délocalisation de la valeur ajoutée des pays fournisseurs vers l’Algérie », a fait savoir le ministre.

Relevant que l’Algérie est considérée, jusqu’à maintenant, comme un « marché des produits finis » par certains pays, M. Djellab a expliqué que le message envoyé, à travers les mesures de sauvegarde commerciale, est qu’une partie de la valeur ajoutée, à savoir la croissance et la création de postes d’emploi, doit être réalisée en Algérie. Par ailleurs, il a fait savoir que son ministère était en train de recenser tous les intervenants dans la commercialisation des véhicules, et ce, pour constituer une base de données en matière des prix appliqués. Après la finalisation de ce recensement, le ministère du Commerce « donnera son avis », a-t-il fait valoir.