La prochaine Tripartite se tiendra le 23 septembre à Ghardaïa

Le souci du gouvernement d’éviter une rentrée sociale houleuse explique la rapidité avec laquelle le premier ministre a tenté de calmer le jeu au lendemain de la mini-crise qui l’avait opposé à l’homme d’affaires Ali Haddad et son allié inespéré, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. En effet, tout laisse penser selon les observateurs que le pouvoir ne pouvait se permettre dans cette conjoncture le luxe d’un conflit ouvert entre le gouvernement d’une part et une alliance FCE/UGTA de l’autre.  D’où la décision d’organiser au plus vite la réunion préparatoire de la prochaine  Tripartite (Gouvernement-Patronat-UGTA) le dimanche. Celle-ci a décidé de la tenue de la  prochaine Tripartite le 23 septembre 2017 à Ghardaia.

Prônant constamment le dialogue national, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé, lors  de la présentation du Plan d’action du gouvernement devant le Parlement en  juin dernier, que le gouvernement s’attèlerait « à l’ouverture de canaux du  dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national,  qu’elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives pour  expliquer la démarche de l’exécutif, obtenir la confiance et l’adhésion de  tous ». Cependant, les observateurs restent dubitatifs quant aux conditions qui devraient entourer la recherche de ce consensus. Celle-ci devrait-elle impliquer l’abandon de l’opération d’assainissement de l’économie nationale entamée par le premier ministre Abdelmadjid Tebboune lorsqu’il a commencé à demander des comptes aux groupes qui ont bénéficié des largesses financières de l’Etat à l’image du groupe Haddad ?

Pour rappel, le Pacte national économique et social de croissance avait  été signé lors des travaux de la Tripartite tenue en février 2014 à Alger. Ce Pacte s’est donné pour objectifs l’accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat des affaires, le  système de santé et de la protection sociale, l`accès au travail et l`amélioration du pouvoir d`achat, ainsi que la sécurité énergétique et l`adéquation du système de formation avec les besoins de l`entreprise. Les signataires de ce Pacte ont été le Gouvernement, l’UGTA, la Confédération Générale des Entreprises Algériennes (CGEA), le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE), l’Union Nationale des Entrepreneurs publics (UNEP), la Confédération Nationale du patronat Algérien (CNPA), la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), la Confédération Algérienne du Patronat (CAP), I’Union Nationale des  Investisseurs (UNI), la Confédération Générale du Patronat-BTPH (CGP-BTPH) et l’Assemblée générale des entrepreneurs algériens (AGEA).