Le chancelier allemand est revenu presque les mains vides de son voyage dans les pays du Golfe

27.09.2022. La crise énergétique engendrée par la guerre d’Ukraine n’a pas cessé de produire ses effets négatifs sur les économies européennes à commencer par l’économie allemande. Les dirigeants allemands confrontés à la diminution draconienne du gaz russe sont à la recherche d’alternatives sous peine d’assister à l’effondrement de leur économie. C’est dans ce contexte que le chancelier allemand a effectué une tournée dans les pays du Golfe mais visiblement sans grand espoir.

Les médias européens ont beau affirmer que le chancelier allemand,Olaf Scholz, n’est pas revenu les mains vides de son tour de deux jours dans les pays du Golfe, force est de reconnaître que sa mission n’a pas été à la hauteur de ses attentes. L’Allemagne qui cherche à se soustraire à sa dépendance à l’égard du gaz russe est loin du compte. Certes, elle est arrivée à baisser cette dépendance à 30% au début de l’été alors qu’elle avoisinait les 55 % au moment où Moscou. Mais l’Allemagne peine à trouver des fournisseurs fiables qui pourraient l’aider à se passer de la Russie.

C’est dans cette perspective que s’inscrit la récente visite du chancelier allemand dans les pays du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar). Le voyage en Arabie saoudite et au Qatar s’est soldé par des promesses qui n’apporteront rien de concret dans l’immédiat. Le Qatar ne pourra honorer ces promesses avant l’achèvement d’un projet gazier dans lequel le groupe français TotalEnergies est partie prenante.

Seule lueur d’espoir, l’accord passé entre l’énergéticien allemand RWE et l’entreprise publique émiratie Adnoc. Mais là également, les quantités prévues restent très modestes. L’accord porte en effet sur l’exportation d’une cargaison de 137.000 mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) dès la fin décembre vers le terminal flottant en cours de construction de Brunsbüttel à l’embouchure de l’Elbe. Ce volume ne représente qu’un total de 1,37 million de kilowattheures, soit moins d’une journée d’approvisionnement assurée par le passé par le gazoduc Nord Stream 1 (Algérie solidaire)