Saadani dénonce les attaques françaises contre les symboles de l’Algérie

Amar Saadani a eu juste le temps de tirer son baroud d’honneur. Dans son allocution d’ouverture de la session ordinaire du CC du FLN à l’issue de laquelle il allait annoncer sa démission de son poste de secrétaire général, Amar Saadani, a accompli la dernière mission politique pour laquelle il été chargé. Il a dénoncé de manière virulente les attaques répétées officielles et non officielles, émanant d’hommes politiques français contre les symboles de l’Algérie. Amar Saadani faisait notamment allusion aux dernières déclarations d’hommes politiques français de droite et de gauche tendant à faire des amalgames entre les terroristes djihadistes et les moudjahidines de l’Armée de libération nationale durant la guerre de libération.

Ces amalgames et ces attaques se sont multipliées ces derniers temps dans le cadre des préparatifs de la campagne présidentielle. Il en est ainsi de l’hommage public rendu récemment par le président François Hollande aux harkis, un geste qui a été mal perçu en Algérie. Ces attaques médiatiques s’inscrivent également dans un contexte diplomatique marqué par les divergences entre Alger et Paris sur la gestion de la crise libyenne. L’Algérie reproche notamment à la France son interventionnisme dans ce pays voisin, un interventionnisme qui risque de compliquer la situation sécuritaire dans la région.

Dans son allocution, Amar Saadani est revenu sur la situation difficile que connaît l’Algérie sur le plan financier suite à la crise pétrolière mais aussi sur le plan sécuritaire en rappelant notamment les menaces aux frontières. Il a appelé à une mobilisation générale des forces vives du pays dans le but de défendre les acquis de l’indépendance. A cet égard, il a rappelé la clairvoyance du président du président Bouteflika qui a pris la bonne décision historique en décidant le paiement anticipé de la dette extérieure dans la période d’aisance financière. Grâce au paiement de sa dette extérieure, l’Algérie peut se permettre aujourd’hui des positions souveraines. Son soutien renouvelé au président de la république, à quelques heures de l’annonce de sa démission, sonnait comme un testament politique.