Un nouveau massacre perpétré par l’aviation israélienne dans le camp de Jabaliya au nord de Gaza

01.11.2023. Le début de l’offensive terrestre de l’armée d’occupation israélienne dans la bande de Gaza ne signifie pas que les bombardements aériens vont diminuer d’intensité. Au contraire, il faut s’attendre à chaque déconvenue de l’occupant sur le terrain à un redoublement de barbarie sur les civils pour se venger de ses pertes sur le terrain et pour obliger les civils qui sont restés dans le nord de l’enclave à partir vers le sud. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le massacre perpétré hier, mardi, par l’aviation israélienne dans le camp de Jabaliya, qui a été suivi d’un second massacre ce mercredi.

Selon le ministère de la Santé à Gaza, le bombardement mardi du camp de Jabaliya (116.000 réfugiés), dans le nord de l’enclave, a fait « plus de 50 » morts et des centaines de blessés. « C’était une scène de tremblement de terre« , a rapporté un habitant traumatisé par ce qu’il vient de vivre. L’armée israélienne a confirmé ce bombardement en prétendant qu’elle avait visé avec succès Ibrahim Biari, présenté comme un des responsables de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier.

Concernant les civils, il a souligné que l’armée les avait appelés à évacuer à de nombreuses reprises le nord de la bande de Gaza, une « zone de guerre ». Il a ajouté espérer qu’ « ils prendront la bonne décision et évacueront vers les zones plus sûres du sud« . Mais « le sud est aussi régulièrement soumis aux bombardements israéliens depuis le début du conflit, ne laissant aucun endroit sûr où se réfugier« , ont dénoncé l’ONU et les agences humanitaires.

Les responsables palestiniens estiment que le massacre de Jabaliya n’était pas une bavure mais une action préméditée pour d’une part se venger du bilan désastreux des premières incursions terrestres et d’autre part obliger les civils à l’exode vers le sud en vue de dégager la zone et faciliter ainsi le mouvement des chars israéliens vers la ville de Gaza. (Algérie solidaire)