Véto russo-chinois au Conseil de sécurité contre un projet américain visant à perpétuer l’état de guerre à Gaza

NEW YORK, 30 août (Xinhua) -- Les représentants participent à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU au siège de l'ONU à New York, le 30 août 2012. La réunion a été convoquée par la France, qui assume la présidence tournante du Conseil pendant ce mois-ci. Fin

26.10.2023. Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté successivement deux résolutions sur le conflit israélo=palestinien à Gaza. La première est un projet américain visant à perpétuer l’agression israélienne derrière l’appel à des « couloirs humanitaires ». Le second projet russe appelle àun cessez-le-feu humanitaire.

Le texte élaboré par les Etats-Unis prônait soi-disant « une expansion rapide de l’aide » pour répondre « aux terribles besoins humanitaires urgents des Palestiniens à Gaza » mais affirmait surtout « le droit de tous les Etats à l’autodéfense » et plaidait pour des « pauses humanitaires », le temps de faire entrer l’aide minimale, ce qui revient à soutenir la continuation de la guerre d’extermination menée actuellement par l’armée d’occupation israélienne à Gaza.

La résolution américaine a été bloquée par les vétos russe et chinois, recueillant 10 voix pour, 3 contre (Russie, Chine et Emirats arabes unis) et 2 abstentions. L’ambassadeur chinois Jun Zhang a décrit un document « largement déséquilibré, confondant le bien et le mal », tandis que le Russe Vassili Nebenzia condamnait un texte principalement « destiné à consolider la position américaine dans la région ». La Russie avait auparavant dénoncé l’absence dans le texte américain d’un appel clair à un « cessez-le-feu ».

Le deuxième texte, présenté par la Russie, qui appelait à un « cessez-le-feu humanitaire » immédiat même s’il condamnait aussi les « attaques abominables du Hamas », a lui aussi été rejeté, recueillant seulement 4 voix pour (Russie, Chine, Emirats arabes unis, Gabon), deux contre (Etats-Unis et Royaume-Uni) et 9 abstentions. Le représentant du Royaume-Uni a déclaré que son pays ne pouvait soutenir un texte « qui une nouvelle fois ne reconnaissait pas le droit d’Israël à se défendre », a déclaré l’ambassadrice britannique Barbara Woodward (Algérie solidaire)