Des risques sécuritaires ont-ils précipité le retour de la mission de la protection civile algérienne ?

14.02.2023. La mission humanitaire de la protection civile dépêchée en Syrie pour secourir les victimes du séisme ravageur qui a frappé ce pays est rentrée au pays après avoir accompli son devoir. Mais il semble que le retour de la mission algérienne a été précipité par des informations sécuritaires faisant état d’un danger imminent qui pouvait mettre en cause la sécurité de la mission sur le territoire syrien.

L’Algérie a été le premier pays arabe à avoir bravé le blocus aérien qui frappait la Syrie depuis plusieurs années et ce, à la suite du séisme qui a ravagé ce pays déjà meurtri par une décennie de guerre et de destructions. Les puissances étrangères qui ont longtemps alimenté le conflit syrien ne pouvaient voir d’un bon oeil l’intervention humanitaire de l’Algérie qui a encouragé d’autres Etats de la région à suivre l’exemple algérien.

En dépêchant une mission de secours humanitaire en Syrie comme elle l’a fait de même pour la Turquie frappée également par le séisme ravageur, l’Algérie n’a pas enfreint le droit international puisque l’Onu et les organisations internationales comme l’OMS et la FAO ont appelé à organiser l’envoi de secours urgent tout en admettant que l’envoi d’aide humanitaire ne constituait nullement une infraction au système de sanctions internationales imposées à la Syrie.

Il n’empêche que la mission de la protection civile algérienne pouvait à tout moment être la cible d’actions de groupes terroristes qui travaillent sous le contrôle de puissances étrangères qui ne veulent pas entendre parler de la fin du conflit et qui sont dérangées au plus haut point par la présence de la Russie et de l’Iran dans ce pays. C’est dans ce cadre que des sources russes ont fait état état d’un danger imminent qui pouvait cibler les équipes humanitaires russe et algérienne sur le territoire syrien, ce qui explique le départ précipité de ces deux équipes de Syrie même si les sources officielles indiquent qu’elles sont rentrées dans leur pays après avoir achevé leur mission humanitaire.

Mustapha Senhadji