Une élection présidentielle anticipée pour renforcer le front intérieur face aux défis externes
24.03.2024. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décidé la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 7 septembre 2024, indique jeudi un communiqué de la Présidence de la République. Cette décision, qui n’a pas manqué de surprendre les observateurs, s’explique par plusieurs facteurs d’ordre interne et externe.
Dans un rapport rendu public par l’agence de presse officielle, plusieurs facteurs ont été mis en avant pour justifier l’organisation d’une élection présidentielle anticipée. ärmi ces facteurs, il est à noter tout particulièrement celui qui se rapporte au calcul géopolitique. Le dernier sommet du gaz, la gestion des conflits et les mutations géostratégiques et sécuritaires dans la région ont certainement muri cette réflexion et Influé sur cette annonce.
En effet, l’Algérie joue une partition serrée qui va conditionner son avenir de Nation face aux nouveaux colonialismes. Les menaces extérieures sont telles, réelles et palpables, qu’écourter le premier mandat est une nécessité tactique. Une anticipation de turbulences programmées. L’enjeu international prédomine sur l’enjeu national. L’Algérie se doit de montrer son unité intérieure, sa cohérence domestique, avec un Président, une Armée et des institutions en ordre de bataille pour prévenir les crises extérieures. Et elles sont déjà à nos portes. Et elles visent notre souveraineté et notre sécurité, peuton lire dans ce rapport.
Les facteurs géopolitiques invoqués sont bien réels mais il reste une question lancinante : en quoi une élection présidentielle anticipée, surtout si elle est fermée comme elle s’annonce, pourrait-elle constituer un facteur de nature à renforcer le front intérieur en vue de faire face aux défis qui menacent la sécurité nationale ? Ne serait-il pas plus réaliste de fonder la cohésion nationale tant souhaitée sur l’ouverture des espaces publics à la participation la plus grande de toutes les forces vives du pays, en dehors du carcan bureaucratique et du discours paternaliste ? (Algérie solidaire)
