Le RCD dénonce la fermeture du studio qui produisait les émissions de Berbère Télévision

19.02.2023. Comme il fallait s’y attendre, la fermeture du studio qui produisait les émissions locales de Berbère Télévision par la police judiciaire de la wilaya d’Alger n’a pas manqué de provoquer une réaction politique émanant de l’opposition dite « démocratique ».

Premier à réagir suite à la fermeture des locaux de la chaîne qui lui servait de caisse de résonance, le RCD s’est dit «scandalisé» parce qu’il qualifie une «énième dérive autoritaire» du régime algérien« , dans un communiqué publié dimanche 19 février. Le parti d’opposition connu pour ses postions berbéristes affirme péremptoirement qu’«à travers cette nouvelle descente de la police judiciaire sur un media, c’est sans doute l’une des dernières fenêtres de débat qui vient d’être fermée».

Pour le RCD, la raison invoquée à cette occasion, à savoir le fait que le studio qui a été fermé sous-traitait pour une chaîne étrangère qui n’avait pas d’accréditation, n’est qu’un prétexte servant à justifier une atteinte à la liberté d’expression.  » Cette atteinte de trop à la liberté d’expression et d’information du citoyen, démontre une fois de plus, la vision et l’aversion des tenants du pouvoir à tout ce qui échappe à leur contrôle. Cette répression des voix dissonantes doit interpeller tous ceux qui, épris de liberté, veulent une Algérie apaisée où régnera le droit » indique le communiqué du RCD;

Berbère Télévision et le RCD n’ont jamais fait mystère de leurs positions en apparence « démocratiques » mais qui cachent en vérité des positions régionalistes quand elles ne sont pas tout simplement xénophobes. A la rigueur, dans un Etat démocratique solide, des postions franchement régionalistes ne constituent pas en soi un danger pour une Algérie plurielle. Le problème se pose quand des organisations régionalistes minoritaires cherchent à imposer leur diktat à la majorité et à nouer des alliances à l’étranger avec les cercles néocolonialistes et sionistes hostiles à l’Algérie. Pourtant, ces courants ont longtemps bénéficié de la complicité de certains clans au pouvoir. Mais leur connivence de plus en plus franche avec l’étranger est visiblement en train de se retourner contre eux.

Mustapha Senhadji