Conférence internationale sur l’extrémisme et la dé-radicalisation à Alger

Une Conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme et la dé-radicalisation a lieu aujourd’hui et demain à Alger en présence de représentants de plus d’une cinquantaine de pays et d’organisations internationales spécialisées. Cette rencontre, initiée par l’Algérie et encouragée par les Nations unies, constituera une opportunité pour présenter les principales actions menées par l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. La conférence s’inscrit dans le prolongement des initiatives annoncées lors du Sommet de la Maison Blanche, tenu en février dernier à Washington.

En effet, le sommet sur la lutte contre l’extrémisme violent, tenu à Washington, le 19 février dernier, avait souligné l’importance de la prévention dans la lutte contre le phénomène de la radicalisation à travers la mobilisation des différentes franges de la société, notamment parmi les jeunes, relève la même source. Le sommet avait insisté sur le partage des connaissances et des bonnes pratiques pour contrecarrer « efficacement » les actions et les stratégies de recrutement par les groupes terroristes et la montée de l’extrémisme violent. Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Algérie a mis en œuvre une « profonde et multidimensionnelle politique de dé-radicalisation qui a sensiblement contribué à l’affaiblissement des groupes terroristes, à discréditer leurs discours et idéologies extrémistes et à leur rejet par la population et l’assèchement de leurs sources de recrutement »,

Les travaux de la conférence d’Alger porteront sur huit (8) thèmes principaux animés en huit séances distinctes. Il s’agit de la « Présentation de l’importance et du rôle de la lutte contre l’extrémisme violent et la dé-radicalisation dans le combat contre le terrorisme », « Le rôle du système judiciaire dans la dé-radicalisation, y compris en milieu carcéral » et « Le rôle des instances religieuses dans la dé-radicalisation ». Les thèmes de la conférence porteront également sur « La dé-radicalisation, la réhabilitation et la réintégration », « La dé-radicalisation et les efforts contre l’extrémisme violent par l’éducation, y compris par la promotion effective des méthodes d’enseignement, la formation professionnelle et l’emploi » et « Le rôle des médias, y compris les TV par satellite et les programmes religieux, dans la dé-radicalisation ».

Le débat portera aussi sur des sujets liés au « Rôle de la société civile dans la dé-radicalisation » et enfin à « la dé-radicalisation et les phénomènes de la xénophobie et de l’islamophobie ». Les participants seront appelés, deux jours durant, à identifier les défis communs à relever dans le domaine de la dé-radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent, ainsi que les actions susceptibles de constituer des pistes de coopération au sein du système des Nations Unies ou du Forum Global de lutte contre le terrorisme (FGCT).