Attar souligne les transformations du marché gazier mondial

M. Abdelmadjid Attar, qui préside cette rencontre, a souligné que « tout le monde est d’accord que l’énergie, sa disponibilité, son accession, demeureront les conditions primordiales au développement économique ». Il a affirmé également que parmi les hydrocarbures, le gaz naturel est en train de s’imposer de plus en plus comme l’une des ressources les plus propres, signalant toutefois que son marché est en train de vivre des bouleversements et une mutation affectant de façon significative le secteur de l’énergie. Concernant la réunion d’Oran, M. Attar a indiqué que l’Association Algérienne de l’Industrie du Gaz (AIG) travaille sur le triennat 2015-2018 avant le congrès qui aura lieu à Washington en juin 2018.

L’AIG, qui est membre statutaire de l’UIG, participe à trois groupes de travail, a-t-il fait savoir soulignant que l’objectif ces réunions est de planter le décor, mettre en place une feuille de route pour les délégués des différents pays et organisations gazières pour les trois années à venir. « L’intérêt pour l’Algérie est que l’AIG est présente dans les différents comités. C’est important pour la défense des intérêts du pays, notamment pour ce qui concerne la commercialisation du gaz et les conditions contractuelles », a déclaré M. Attar soulignant que le thème du triennat 2015-2018 « fuelling the future » (approvisionner le futur) est significatif pour les membres du comité dans la mesure où il s’agit de procurer au monde une énergie suffisante et propre, a-t-il expliqué affirmant que « le gaz naturel aura certainement un rôle majeur dans cet approvisionnement, car il est la ressource qui peut assurer une transition énergétique douce à l’avantage du climat et de l’ensemble des espèces humaines, animales ou végétales ».

Le plan d’action de l’UIG, basé sur le programme de travail de l’ensemble des comités de préparation, a pour objectif de promouvoir le gaz naturel à travers trois axes stratégiques: accès, marchés et acceptabilité sociale, qui ont une importance capitale comme base d’analyses, de réflexion et de recommandations qui seront exposées lors du prochain congrès mondial, a indiqué M. Attar. « L’Algérie a sa propre position à ce sujet et nous comptons l’exposer et la défendre », a déclaré l’ancien Président directeur général de Sonatrach. Il a rappelé qu’il faut prendre en considération de nouveaux bouleversements importants, notamment la récession économique, les crises géopolitiques, la prise de conscience au sujet du caractère épuisable et non renouvelable des hydrocarbures, l’apparition de nouveaux acteurs avec d’importantes réserves conventionnelles et le recours aux hydrocarbures non conventionnels dont les ressources potentielles sont en train de modifier la répartition mondiale des ressources, avec toutes les conséquences que cela implique, aussi bien pour les régions exportatrices que consommatrices.

Trois groupes de travail auront à aborder trois importants thèmes traitant notamment du rôle du marché gazier dans le développement de nouvelles sources d’approvisionnement et nouvelles ressources gazières (gaz non conventionnel dit de schiste, biogaz, hydrates de gaz et probablement d’autres à l’avenir) et leur impact sur l’énergie globale, a indiqué M. Attar. « Le développement de nouveaux marchés gaziers émergents en Amérique Latine, au Moyen Orient et en Asie du Sud-Est aura certainement des impacts importants sur les échanges mondiaux », a-t-il affirmé. Organisée par l’AIG, cette réunion regroupe à Oran les adhérents de cette association notamment Sonatrach et Sonelgaz et les délégués d’associations et sociétés gazières de plusieurs pays dont la Russie, la Norvège et le Japon (APS)