Gaïd Salah avertit les forces qui visent à faire perdurer la crise

Dans sa dernière allocution devant les cadres de la 4eme Région militaire (Ouargla), le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a dénoncé les agents de l’ancienne bande au pouvoir qui cherchent à faire perdurer la crise : « l’une de ces idées que la bande s’est attelée à répandre, et qui sont reprises par des pseudo-analystes que ce soit intentionnellement ou par naïveté, est la question de l’appel lancé par certains partis politiques pour dialoguer, voire négocier directement avec l’institution militaire, en s’inspirant des expériences de certains pays de la région dans la gestion des crises ». Faisant ainsi allusion au FFS qui avait appelé l’armée algérienne à s’inspirer de l’exemple soudanais, M. Gaïd Salah a souligné que ceux qui lancent cet appel « ont omis sciemment que l’Algérie avec son illustre histoire, son vaillant peuple et ses positions leaders et immuables, est l’exemple à suivre et non pas le contraire. C’est une autre tentative vaine qui vise à enliser l’Armée dans le bourbier de la politique, en dépit du fait qu’ils sont pleinement conscients de notre position constante à ce sujet, à propos duquel nous avons affirmé plus d’une fois que l’Armée nationale populaire est attachée à une résolution de la crise dans un cadre constitutionnel, partant de sa conviction que l’Etat moderne est un Etat d’institutions ».

Le général de corps d’armée a ajouté que « l’attachement à la Constitution est un paramètre essentiel pour préserver l’existence et la continuité de l’Etat », que l’ANP « œuvre ainsi à son accompagnement ». « J’insiste ici sur le terme accompagnement, des institutions de l’Etat, du peuple et du processus de dialogue dont, je réitère encore une fois que l’ANP n’en fera pas partie, jusqu’à l’élection d’un président de la République dans les plus brefs délais, tout en veillant scrupuleusement à s’éloigner de toutes les susceptibilités et des calculs politiciens », a-t-il soutenu. Il a observé que « l’acharnement sur l’Institution militaire fait partie d’un plan abject, dont l’objectif est de bloquer et neutraliser le rôle de l’Armée, qui a donné un exemple à tous, en termes de dévouement, de loyauté et de protection de la patrie, et a prouvé sa capacité à consacrer le lien solide entre le peuple et son Armée », rappelant, à cet égard, que « son commandement était le premier à répondre aux revendications populaires avant toute autre partie, ce qui a menacé les intérêts de la bande et de ses acolytes et mis en échec leurs plans visant à redéfinir le paysage national général selon leurs bons vouloirs et ceux de leurs maitres ».

Le général de corps d’armée a affirmé que l’ANP « n’est pas contre la liberté d’expression et la divergence des opinions constructives, mais ne peut tolérer les tentatives visant à entraver le travail des institutions de l’Etat, et y fera face avec rigueur, partant de ses missions et ses prérogatives constitutionnelles ». « De ce fait, nous assurons que nous ne sommes pas contre la liberté d’expression et la divergence des opinions constructives, mais nous sommes contre la politique d’exclusion et de marginalisation, comme nous affirmons qu’au sein de l’ANP nous ne tolérerons aucune tentative d’entrave au travail des institutions de l’Etat et, partant de nos missions et prérogatives constitutionnelles, nous ferons face avec rigueur à ces manœuvres qui visent à faire perdurer la crise, à obstruer le processus de développement de la patrie, et à s’inscrire contre la volonté du peuple qui a affirmé à maintes reprises qu’il n’avait aucunement besoin à de telles idées qui détruisent au lieu de construire, notamment en cette phase cruciale de l’histoire contemporaine de notre pays ». « Nous sommes, a dit Gaïd Salah, en possession d’informations sûres, que nous dévoilerons au moment opportun, sur la conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple ». Ces partis, a-t-il soutenu, « qui sont rejetés par le peuple, n’ont d’autre souci que la critique et le dénigrement ». Sans les nommer, le chef de l’armée vise directement certains partis de la mouvance berbériste et islamiste- et les groupuscules « de gauche » qui leur servent d’alliés occasionnels- qui cherchent par leurs manoeuvres dilatoires à empêcher l’organisation des élections présidentielles avec le soutien d’ONG américaines et européennes connues pour leur interventionnisme en vue de fomenter des « révolutions oranges » dans certains pays en particulier.

Mohamed Merabet