La Banque mondiale conseille de parier sur les jeunes et l’éducation

Dans ses entretiens avec les responsables algériens, le vice-président de la Banque mondiale, Ferid Belhadj,a mis l’accent sur l’importance d’intégrer les jeunes dans le développement économique à travers un système éducatif adéquat: « Quand on regarde la région MENA d’une manière générale, il y a une pression démographique qui est en train de se faire sentir de plus en plus. D’ici 2050, il y aura plus de 300 millions de jeunes à la recherche d’emploi dans toute la région. L’Algérie aura aussi son lot de pression démographique et il faudra prendre acte de cette pression et l’utiliser avant les siens. C’est-à-dire faire que cette énergie que la jeunesse recèle soit mise à la contribution à la croissance, à la créativité et à trouver de nouvelles voies de développement économique ».

« Nous pensons que cette jeunesse doit être servie par un effort sur les questions de l’éducation, un effort renouvelé et plus important non seulement en termes de dépenses mais aussi en termes d’efficacité de ces dépenses. L’Algérie et tous les pays de la région dépensent beaucoup pour l’éducation. Mais il faut faire en sorte que le système éducatif soit en adéquation avec ce que le marché du travail requiert sachant que ce marché est en train d’évoluer et que, donc, l’éducation ne doit pas être une éducation livresque mais une éducation qui permet une agilité et qui permet aux étudiants et élèves d’être formés pour la compréhension des choses plus qu’à la connaissance des choses.

Il faut que ces jeunes soient dans une situation de s’adapter aux différentes évolutions du marché du travail et aussi aux évolutions des nouvelles technologies qui sont un facteur fondamental dans l’économie mondiale ». Dans ce sens, il soutient que le développement des nouvelles technologies est parmi les engagements de la BM dans la région MENA: « Le développement des nouvelles technologies est notre engagement dans la région Mena pour être non seulement une force d’accompagnement mais aussi une force de proposition et pour que ces nouvelles technologies ne soient pas pour la région un facteur de suivisme mais qu’elles soient un facteur pour plus de développement et de créativité ».