Le mouvement Rachad cherche à profiter de la protesta contre le cinquième mandat

Le mouvement de constestation du cinquième mandat a démarré avec des franges de la jeunesse algérienne révoltées contre ce qu’elles considèrent être un mépris de la part d’un entourage mafieux qui a pris le président Abdelaziz Bouteflika en otage pour faire passer en son nom des politiques de prédation et de pillage des ressources nationales. Mais au fur et à mesure qu’il se développe, le mouvement semble avoir attiré d’autres catégories sociales : étudiants, avocats, journalistes mais aussi des opposants profressionnels qui s’autoproclament « démocrates » mais qui n’arrivent pas à mobiliser plus d’un millier de personnes dans la capitale à l’instar des petits partis réunis au sein du mouvement Mouwatana.

Mais les manifestations du vendredi 22 février avaient une particularité : les manifestants se sont donné rendez-vous après la prière du dohr, ce qui a fait dire à certains observateurs que des jeunes influencés par les discours islamistes sur les réseaux sociaux ont constitué le noyau dur de ces manifestations. C’est ce qui expliquerait selon des observateurs le fait qu’un mouvement comme Rachad, constitué à l’étranger de quelques résidus de l’ex-FIS dissous, cherche à surfer sur la vague de cette contestation populaire qui reste pour le moment, et jusqu’à preuve du contraire, spontanée et apolitique selon nos sources.

Les représentants de ce mouvement basés à Londres, Genève et Paris qui se sont spécialisés depuis deux décennies dans la désinformation contre l’Algérie en collaboration avec la chaîne Al Magharibia, n’allaient pas rater pareille occasion. La contestation populaire du cinquième mandat, même si elle reste pour le moment limitée, est une aubaine pour eux. Ils cherchent à l’orienter et à la détourner de ses objectifs initiaux pour servir leurs agendas politiques cachés avec le soutien d’officines étrangères hostiles à l’Algérie. C’est ainsi que des membres de Rachad ont été aperçus lors des manifestations organisées à Paris contre le cinquième mandat.

Mustapha Senhadji