Les ingénieurs ayant réalisé les trois satellites algériens honorés à Oran

Les ingénieurs et chercheurs ayant contribué à la réalisation de trois satellites algériens, lancés le 26 septembre dernier, ont été honorés jeudi lors d’une cérémonie présidée par la ministre de la Poste et des TIC, Houda Imene Feraoun, au Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran. A cette occasion, Mme Feraoun a lu un message du Premier ministre, Abdelmalek Sellal dans lequel il a adressé ses sincères félicitations aux ingénieurs et experts de l’Agence spatiale algérienne, ses cadres et responsables pour la réalisation des projets de satellites, saluant leur compétence en matière de technologie spatiale et leur maitrise des différentes applications au service du développement durable et pour renforcer la souveraineté nationale. Quelque 80 chercheurs et ingénieurs ont été impliqués pour mener à bout les trois projets de satellites, a indiqué, pour sa part, Djamane Faouzi, chef de projet Alsat 1N, premier nano satellite algérien (un satellite de taille réduite 3.5 kg).

Ce nano-satellite a une mission scientifique et de démonstration technologique développée dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération avec l’agence spatiale du Royaume Uni (UKSA), par une équipe de chercheurs algéro-britanniques. Alsat -1B, le deuxième satellite algérien d’observation de la terre à moyenne résolution, permet de prendre des images à 670 kilomètres d’altitude, dont l’exploitation répond, entre autres, à des objectifs liés à la protection de l’environnement et des différents écosystèmes naturels, à l’observation des phénomènes de la désertification, à la cartographie de l’occupation des sols, à l’aménagement des territoires et du littoral et à la prévention et la gestion des risques naturels. Alsat-1B participera, par ailleurs, à la gestion des catastrophes dans le cadre de la Charte Internationale « espace et catastrophes majeures ». La constellation « DMC » est composée de satellites appartenant à la Grande Bretagne, à l’Espagne, au Nigéria et à l’Algérie.

Alsat- 2B, qui prend des images en haute résolution dont l’exploitation en mode panchromatique et en mode couleur rehaussée, permettra d’investir des domaines thématiques et économiques importants, tels la planification et l’aménagement urbains et agricoles des territoires et du littoral, la cartographie et le suivi des infrastructures et des ouvrages d’art, ainsi que l’établissement et la mise à jour du cadastre steppique et saharien et la prévention et la gestion des risques naturels (inondations, feux des forêts,…). Les activités de contrôle, de mise à poste et de test en orbite, ainsi que la réception d’images et données satellitaires des trois satellites sont opérées depuis le centre de contrôle et de réception du Centre du développement de satellite d’Oran et du Centre de réception et d’exploitation des images satellitaires (CREIS) de Ouargla, relevant du ministère de la Défense nationale. (APS)