L’eurodéputé Raphaël Glucksmann au secours de la contre-révolution en Algérie

L’eurodéputé socialo-atlantiste Raphaël Glucksmann, dont le père spirituel n’est autre que le tristement célèbre Bernard Henri-Lévy, a annoncé que le Parlement européen débattra la semaine prochaine de la situation en Algérie, prenant clairement position en faveur du Hirak de la Grande poste, un cocktail « islamo-berbériste » sans foi ni loi, soutenu par plusieurs officines occidentales dont l’ONG de Soros. Le débat en question sera sanctionné par le vote «d’une résolution d’urgence», a annoncé l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann le 21 novembre sur son compte Twitter.«Le Parlement n’a pas eu un mot en session plénière sur un mouvement aussi massif, aussi exemplaire que le Hirak algérien», a écrit l’élu socialiste. «Cette révolution ne brise pas un carreau et pourtant pourrait changer la face du monde méditerranéen (le nôtre, aussi, donc, faut-il le rappeler)», a-t-il poursuivi.

Cette tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie émanant d’un député connu pour sa proximité avec les lobbies pro-israéliens très influents en France a suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Les internautes algériens sont nombreux à dénoncer cette sordide ingérence qui s’apparente à un soutien aux forces contre-révolutionnaires qui cherchent à instrumentaliser ce qui reste du Hirak pour sauver leurs rentes de position acquises dans le cadre de l’ancien régime et qui risquent d’être compromises après l’élection présidentielle.

De leur côté, les cinq candidats à l’élection présidentielle en Algérie ont fermement rejeté cette initiative. Les postulants à la magistrature suprême ont ainsi condamné la démarche du Parlement européen, soulignant que «cet acte constituait une provocation manifeste à la veille des élections présidentielles». Mais l’essentiel se situe ailleurs. Selon les observateurs, les gesticulations de quelques eurodéputés ne devraient pas affecter outre-mesure les relations entre l’Algérie et l’Union européenne. La position de la France ne semble pas faire l’unanimité auprès de ses partenaires européens qui restent avant tout préoccupés par les risques d’instabilité régionale d’où leur extrême prudence face à ce qui se passe en Algérie.

Mustapha Senhadji