L’Union européenne précise sa position au sujet des élections

La porte-parole de l’Union européenne (UE), Maja Kocijancic, a affirmé lundi à Bruxelles, que l’UE « a encouragé depuis le début les Algériens à œuvrer à une issue démocratique et pacifique dans un esprit de dialogue » à la situation prévalant dans le pays, exprimant son souhait que « des élections contribueront à répondre aux aspirations profondes du peuple algérien ». « L’UE suit avec beaucoup d’attention les développements en Algérie et a encouragé depuis le début les Algériens à œuvrer à une issue démocratique et pacifique dans un esprit de dialogue et de responsabilité. Nous maintenons cette ligne », a-t-elle dit, en réponse à des questions écrites de journalistes algériens.

Contrairement à la position exprimée par la vice-présidente de la commission des droits de l’Homme au Parlement européen, la belge Marie Arena, qui est allée jusqu’à mettre en cause l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre, la porte-parole de l’Union européenne s’est montrée plus positive : « Nous espérons que des élections contribueront à répondre aux aspirations profondes du peuple algérien, dans le respect des droits fondamentaux et dans un climat d’apaisement », a-t-elle ajouté. Mme Kocijancic a souligné que « dans le respect de la souveraineté algérienne, il est important que les libertés d’expression, d’association et de réunion soient garanties aux citoyens comme prévu par la Constitution de la République algérienne ».

La porte-parole de l’Union européenne a conclu en affirmant que l’Etat de droit et le respect des libertés et des engagements internationaux en matière des droits fondamentaux « se trouvent au cœur des relations entre l’UE et l’Algérie ». Elle a, à cet égard, souligné l’importance du partenariat entre l’UE et l’Algérie et réaffirmé l’engagement de l’UE « à continuer à approfondir les relations avec l’Algérie, dans le respect de la souveraineté du peuple algérien ». La déclaration de la porte-parole de l’Union européenne a été interprétée par les observateurs diplomatiques comme un démenti cinglant de la position exprimée auparavant par l’eurodéputée belge Marie Arena dont les propos déplacés ont suscité une levée de bouclier sur les réseaux sociaux de la part des internautes algériens qui n’ont pas hésité à dénoncer en des termes très forts l’ingérence inadmissible dans les affaires intérieures de l’Algérie.

Mohamed Merabet