Mise en service d’un four pour la production du silicium à l’USTO

Un four à induction, équipement de pointe pour la production de silicium acquis dans le cadre de la coopération algéro-japonaise, vient d’être mis en service jeudi dernier à l’Université des sciences et de la technologie d’Oran Mohamed-Boudiaf (USTO-MB). Cette opération hisse l’USTO-MB au rang de « premier établissement universitaire algérien producteur de silicium », produit essentiel dans la composante des cellules photovoltaïques, s’est félicité le directeur du Laboratoire de microscopie électronique de l’USTO-MB, Pr Saad Hamzaoui.

Le démarrage de l’imposante machine (plus de deux tonnes) qui permet de produire du silicium à un très haut niveau de pureté a été accompli avec succès. L’acquisition intervient à la faveur du programme de coopération algéro-japonais Sahara Solar Breeder (SSB) dédié au développement des technologies solaires. « Le succès obtenu aux premiers tests du four à induction permet d’envisager, à terme, la création d’une usine de fabrication de silicium dans le cadre du partenariat avec le secteur industriel », a indiqué Pr Hamzaoui.

Le principe de fonctionnement de cette machine réside dans le traitement de la silice contenue dans le sable saharien ou la diatomée (roche dont le gisement est situé à Sig dans la wilaya de Mascara). Mélangée au carbone, la silice est introduite dans le four où le chauffage provoquera l’extraction de l’oxygène, donnant lieu à l’obtention du produit recherché, le silicium qui servira à la fabrication des cellules des panneaux photovoltaïques.

Le démarrage du four s’est déroulé en présence de la rectrice de l’USTO-MB, Aïcha Derdour, du vice-recteur chargé des relations extérieures et de la coopération, Rachid Kessas, et de la coordinatrice du programme SSB, Yukiko Mbow. Le concepteur de l’équipement, Kenji Itaka était également présent aux côtés d’autres experts japonais représentants de la société de fabrication du prototype fourni à l’USTO-MB. De son côté, le responsable du Hall technologique, l’enseignant-chercheur Ilyès Med-Amine a mis l’accent sur l’importance de sa structure qui a, pour objectif, d’apporter un soutien logistique aux entreprises de production industrielle et d’offrir un cadre d’expérimentation aux jeunes chercheurs de toutes les universités du pays.

Le programme SSB a été au centre du 5ème Forum Asie-Afrique sur l’énergie durable tenu en mai dernier à l’Université de Tsukuba (Japon) et coprésidé par le manager scientifique et technique algérien de cette opération, Pr Amine Boudghène Stambouli. Lancé en 2011, SSB (Sahara solar breeder, ou élevage de fermes solaires) a donné lieu à l’étude de faisabilité d’un projet d’envergure de production électrique à partir du Sahara en vue de son acheminement vers le nord du pays, via les câbles supraconducteurs (APS)