Quatre projets pour la transformation du phosphate

L’Algérie compte développer l’industrie de transformation du phosphate à travers le lancement de quatre (4) projets en partenariat avec des entreprises étrangères, a indiqué dimanche le directeur général des mines auprès du ministère de l’Industrie et des mines, Mohamed Taher Bouarroudj. « Pour la transformation du phosphate, le ministère de l’Industrie a identifié quatre projets qui sont actuellement en cours de discussions avec des étrangers pour la production de l’acide phosphorique et de différents types d’engrais », a déclaré à la presse M. Bouarroudj en marge du salon international de l’industrie minière qui se tient du 18 au 21 octobre à Alger.

Ces projets seront implantés à Oued Kebrit (Souk Ahras), Hadjar Soud (Skikda) et El Aouinet (Tebessa), selon le même responsable qui a rappelé que l’Algérie est, jusque-là, limitée à l’exportation du phosphate brut uniquement. Une fois opérationnels, ces projets devraient permettre d’exploiter et de traiter le phosphate à partir du gisement jusqu’au produit fini, de diminuer, par conséquent, l’exportation de ce produit minier à l’état brut et de réduire également son importation en tant que produit fini. « Après l’entrée en production des futures usines, nous pourrons transformer toute notre production de phosphate et satisfaire les besoins du marché national », a-t-il avancé.

L’Algérie, qui recèle de réserves importantes estimées à 2 milliards de tonnes de phosphate, en produit annuellement près de 1,5 million de tonnes mais 98% de cette production sont destinés à l’exportation, a indiqué à l’APS le directeur de recherche et études à la société des mines de phosphates (Somiphos, filiale du groupe Ferphos), M. Boubeker Aouiche. Le reste de cette production, soit 25.000 tonnes, est destiné à la société de fertilisants Fertial à Annaba. Cette production est totalement assurée par Somiphos, spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation du phosphate brut. La production sera portée à 10 millions de tonnes à l’horizon 2019/2020 pour pouvoir alimenter en matières premières la future industrie de transformation, selon les prévisions de M. Aouiche qui considère que le développement d’une véritable industrie minière nécessite le développement de l’industrie de transformation laquelle, selon lui, apporte une valeur ajoutée  importante (APS)