Saadani: Des officiers du DRS ont fomenté l’affaire Khelil

Le secrétaire général du Front de Libération Nationale, Amar Saadani a soutenu, lundi, que des officiers du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) voulaient atteindre le président de la République Abdelaziz Bouteflika à travers de fausses informations mettant en cause le ministre Chakib Khelil. Selon Saadani, le dossier de supposés faits de corruption établi par des officiers du DRS n’avait pour but que pousser le président de la République vers la sortie bien que ce dossier a été établi sur la base d’accusations sans fondements rapportées par la presse.

Le SG du FLN, qui s’est confié dans un entretien au journal Ennahar, a qualifié Chakib Khelil de meilleur ministre que l’Algérie ait connu depuis l’indépendance argumentant que durant sa période de gestion de ce département ministériel les recettes étaient plus importantes que celles engrangées par les responsables en poste actuellement. Saadani, a souligné que lui-même avait été victime de tels agissements et certains ont même tenté de l’abattre politiquement en montant de toutes pièces des dossiers de corruption contre lui. L’affaire de Chakib Khelil est remontée cette semaine à la surface après qu’un député du Front de la justice et du développement (FJD) de Abdallah Djaballah ait interpelé le ministre des affaires étrangères sur la présence de l’ancien ministre de l’énergie à une cérémonie organisée par l’ambassade d’Algérie à Washington à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954.

Pour rappel, l’ancien ministre de l’énergie, Chakib Khelil, a été au centre d’une campagne médiatique l’accusant d’être mêlé à l’affaire de corruption qui a éclaboussé en 2013 la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach). Sur injonction du DRS, la Justice s’est mêlée de l’affaire mais sans apparemment sans éléments probants puisque ni la Justice américaine ni la Justice italienne n’a jugé nécessaire d’interroger Chakib Khelil sur les supposés pots-de-vin qu’il aurait touchés quand il était à la tête du ministère de l’énergie. Pour de nombreux observateurs, l’affaire Khelil s’inscrit dans une double lutte d’intérêts et de pouvoir : une lutte interne opposant le cercle présidentiel à ses rivaux qui ne voulaient pas d’un quatrième mandat et une lutte externe entre la France (mécontente d’avoir été écartée des grands projets néergétiques pendant l’ère Khelil) et les USA.