Saidani : Rebrab est actionné par les anciens généraux du DRS

Dans sa dernière sortie médiatique, à l’occasion d’une rencontre avec les militants du parti à Tebessa, le secrétaire général du FLN,  Amar Saidani, s’est attaqué ouvertement au milliardaire Issad Rebrab. Commentant l’affaire El Khabar qui constitue un objet de polémique médiatico-politique depuis que le Ministère de la communication a déposé plainte contre le rachat de ce groupe par l’homme d’affaires algérien, le responsable du FLN a ouvertement accusé Rebrab d’être actionné par les anciens généraux déchus de l’armée et du DRS qui dirigeaient, selon lui, le pays depuis les années 90. L’ancien patron du DRS,  le général de corps d’armée Mohamed Mediene dit Toufik serait derrière l’opération de rachat d’El Khabar par Rebrab. Amar Saidani a demandé publiquement à Rebrab de choisir entre les affaires et la politique sous peine de perdre sa fortune.

Toujours selon Amar Saidani, le rachat d’El Khabar par Issad Rebrab s’inscrit dans une stratégie politique en perspective de l’élection présidentielle de 2019. Un lobby politico-financier dirigé par d’anciens généraux déchus serait en train de se préparer à reprendre le pouvoir dans le cadre de la succession du président Bouteflika. Selon le site français Mondafrique, la tension entre Paris et Alger à la suite de la publication de la photo du président Bouteflika par le quotidien Le Monde a été utilisée par les anciens généraux déchus qui auraient envoyé l’ancien ministre de la défense nationale, le général Khaled Nezzar à Paris en vue de rencontrer des intermédiaires proches du pouvoir français.

Selon les observateurs, la sortie médiatique de Amar Saidani n’est pas fortuite mais dénote que la lutte des clans dans la perspective de la succession du président Bouteflika a bel et bien démarré même si l’échéance de 2019 semble lointaine. Mais vu l’état de santé du président, une élection présidentielle anticipée n’est pas à exclure. Cette lutte de clans, ravivée par la crise pétrolière qui rend plus difficile le partage de la rente, est aggravée par le jeu des puissances étrangères qui cherchent à se positionner sur l’échiquier algérien pour sauvegarder leurs intérêts.