Sommet du forum social mondial du 24 au 28 mars à Tunis

La 13e édition du Forum social mondial (FSM), prévu du 24 du 28 mars à Tunis sous la slogan « Dignité, droits et liberté » espère accueillir 70.000 personnes opposées à la mondialisation « néo-libérale », ont indiqué jeudi les organisateurs. Près de 5.000 organisations d’environ 130 pays prendront part à de nombreuses activités, ateliers, débats et évènements culturels prévus pendant la 13e édition du FSM à laquelle s’invitera notamment la cause palestinienne. Une « marche de solidarité avec le peuple palestinien » est d’ailleurs prévue, selon un des organisateurs Taoufik Ben Abdallah.

D’autres thématiques sont prévues telles que « le changement climatique, la justice environnementale, les questions liées à la mondialisation (…), les questions de justice sociale, y compris la question de la femme, a fait savoir M. Taoufik. « En 2013, nous avons estimé qu’il y avait autour de 65.000 participants. Cette année nous pensons atteindre ce chiffre et le dépasser, nous aurons peut-être 70, 75.000 personnes », a-t-il dit en marge d’une conférence de presse. « Le FSM n’est pas une simple foire de contacts, c’est un véritable lieu d’échanges (…). C’est le seul espace global (…) qui veut contrecarrer, lutter, critiquer cette entreprise globale qu’on appelle la mondialisation néo-libérale », a fait valoir M. Ben Abdallah.

Le FSM se veut le pendant du Forum économique mondial de Davos, une réunion du gotha politique et économique mondial qui se tient dans la station de ski huppée éponyme des Alpes suisses. « Un autre monde est possible » est le slogan de cette réunion d’activistes qui réclament un monde plus équitable, respectueux de l’environnement et pacifique. Parmi les nombreux invités qui participeront probablement à cette manifestation, on note la présidente du Brésil, Delma Roussef, Luiz Inacio Lula Da Silva, ancien président du Brésil et Joseph Eugène Stigilitz, économiste américain qui a reçu le prix Nobel d’économie en 2001, ont rapporté des médias tunisiens. Parmi les personnalités les plus en vue dans les éditions précédentes du FSM, citons les fondateurs comme le penseur égyptien Samir Amin et le théologien de la libération belge François Houtart. Ils seront sans doute présents à ce sommet aux côtés d’autres intellectuels engagés qui viendront des quatre coins de la planète.

Mais le plus important dans ce sommet est le fait que des milliers d’associations et d’ONG qui activent dans le monde dans des secteurs divers pour accélérer l’émergence d’un autre monde plus juste et plus solidaire vont se rencontrer et échanger leurs expériences et leurs idées. Dans ce genre de sommet, il n’y aura pas que des ONG et associations intéressantes, il y aura aussi des ONG et des associations douteuses qui viendront pour espionner et pour propager leurs analyses et leurs positions en vue d’un « changement » qui coïncide avec les intérêts de leurs bailleurs de fonds, d’où la nécessité pour les associations anti-capitalistes et anti-impérialistes de rester vigilantes.