Vers la révision du statut des centres de recherche du secteur énergétique

Le statut juridique des centres de recherche relevant du secteur de l’énergie sera prochainement révisé dans l’objectif de renforcer leur rôle dans le développement du secteur, a annoncé mardi à Alger le ministre de l’Energie, Salah Khebri. « Nous allons revoir rapidement le statut de tous nos centres de recherche pour leur donner les moyens d’atteindre leurs objectifs », a indiqué M. Khebri lors d’une visite de travail au Centre de recherche et de développement de l’électricité et du gaz (CREDEG).

Selon le ministre de l’énergie, les centres de recherche « se sont écartés » de leur mission principale en limitant leurs activités à des prestations de services payants. « Le CREDEG a été confiné dans un statut de société par actions (SPA) et se retrouve aujourd’hui à faire de la prestation de services au lieu de se consacrer à son métier de base qui est la recherche et le développement », a-t-il noté. Il a regretté, dans ce sens, le fait ne pas voir lors de sa visite à ce centre ni brevets ni prototypes, estimant que le statut de SPA à caractère commercial est « incompatible avec la recherche ».

Pour M. Khebri, la recherche dans le secteur est « totalement à repenser » ajoutant que les centres de recherches doivent avoir un apport considérable dans la mise en œuvre des différents programmes du secteur, notamment celui des énergies renouvelables qui vise à installer 4.500 MW d’ici 2020 et 22.000 MW à l’horizon 2030. « Nous ne voulons pas que ces programmes se fassent par des importations. Ils doivent être réalisés par la mise en place d’un réseau de fabrication locale des équipements et accessoires nécessaires », a-t-il souligné. « Aujourd’hui, 50 ans après l’indépendance, nous continuons à importer toutes les technologies que nous utilisons. Il est temps que nous prenons en charge cet aspect en amont via la recherche et le développement de la ressource humaine », a enfin conclu le ministre de l’énergie (APS)