Une nouvelle loi pour le financement des projets d’infrastructures
Le financement des travaux du futur port du centre (Tipasa) par les Chinois pourrait devenir un exemple à suivre dans la réalisation des projets d’infrastructures à l’avenir dans une conjoncture marquée par la crise pétrolière. Un nouveau mode de financement des projets est actuellement à l’étude au Ministère des travaux publics comme l’avait indiqué M. Talaï en marge de l’ouverture de la 14e édition du Salon international des travaux publics (SITP) qui s’est tenu fin novembre dernier. Il s’agit essentiellement de mobiliser des ressources financières pour la réalisation de projets d’infrastructures publiques, provenant d’opérateurs privés ou publics, algériens principalement, qui bénéficieront des revenus générés par l’exploitation de ces infrastructures.
Cette nouvelle loi viendra donc encadrer la relation entre les différentes parties contractuelles et mettre en place les instruments juridiques nécessaires pour la réussite de ce mode de financement. « Il n’est plus question de compter sur la seule dépense publique », avait souligné le ministre des travaux publics. « Les pouvoirs publics ont mis en place des mécanismes et introduit des facilitations pour permettre une autre approche du développement du secteur et une plus grande ouverture aux opérateurs nationaux et étrangers dans le financement, la réalisation et la gestion des grandes infrastructures dans le cadre d’une démarche économique rationnelle et d’un partenariat gagnant-gagnant ».
Lors de sa visite au stand du Cosider, M. Talaï avait indiqué que ce groupe public de construction sera parmi les premiers à bénéficier de cette nouvelle loi. L’Algérie qui a vu ses revenus chuter de près de la moitié à cause de la baisse drastique des prix de pétrole, est confronté à des difficultés financières pour la réalisation de ses projets structurants, ce qui impose la nécessité de trouver des modes de financements alternatifs.