Echec lamentable de la tentative de rééditer la Journée du 5 octobre à Alger
Comme c’était prévisible, à l’occasion de la célébration de la journée du 5 octobre, des groupes d’activistes connus pour leurs liens avec les deux mouvances politiques, qui cherchent à tout prix à provoquer un « printemps arabe » en Algérie (la mouvance franco-berbériste et la mouvance islamiste), ont tenté d’organiser des manifestations dans la capitale et dans plusieurs wilayas à l’intérieur du pays. La tentative de provoquer un gros évènement a lamentablement échoué même si des incidents regrettables sont à signaler à la suite de provocations de certains groupuscules connus des services de police. Selon plusieurs témoignages, des jeunes ont été mobilisés à Alger contre la somme de 3000 DA (l’équivalent de 15 euros sur le marché de change parallèle). C’est ainsi qu’avec 15 000 euros, il est possible de mobiliser un millier de manifestants, ce qui constitue une dépense abordable pour les hommes d’affaires locaux et les ONG américaines et européennes qui soutiennent le Hirak algérien et qui constituent généralement une façade pour des services secrets étrangers.
Ce n’est pas un hasard si cette tentative de porter atteinte à la stabilité de l’Algérie au nom de mots d’ordre soi-disant « démocratiques » trompeurs a eu lieu le 5 octobre. Pour les observateurs qui suivent de près la situation politique en Algérie depuis trois décennies, la date du 5 octobre 1988 n’est pas fortuite. Elle rappelle le jour où un clan lié aux intérêts français en Algérie (le clan des généraux Belkheir et Nezzar) a tenté de manipuler la rue algérienne pour neutraliser le camp patriotique au sein du FLN et de l’Etat et pour prendre le pouvoir. Pour cela, ce clan n’a pas hésité à utiliser diaboliquement les erreurs et les dérives aventuristes des islamistes du FIS qui ont foncé tête baissée dans la provocation de leurs bourreaux. La suite, nous la connaissons avec son cortège de morts et de destructions durant la décennie 90.
Heureusement pour l’Algérie, le commandement de l’armée algérienne a échappé progressivement au clan Nezzar-Lamari grâce aux efforts des patriotes au sein de l’armée, avec à leur tête le défunt Ahmed Gaïd Salah, qui ont su utiliser intelligemment les rivalités entre le président Bouteflika, le chef du DRS et ces généraux qui ont commencé à perdre leur influence après le départ de leur chef (le général Mohamed Lamari) et de leur « cerveau » (le général Mohamed Touati) au début du second mandat du président Bouteflika. S’ils sont arrivés à se débarrasser du clan Nezzar-Lamari-Touati très tôt, les patriotes au sein de l’armée ont du faire face à un autre adversaire plus dangereux représenté par l’appareil de l’ex-DRS dissous et son chef (le général Toufik). Même après sa dissolution, l’influence de ce dernier est toujours vivace dans la mesure où il a réussi à infiltrer l’ensemble des appareils de l’Etat durant près d’un quart de siècle. Ce sont des résidus de cet appareil (certains et pas tous faut-il le rappeler) qui continuent aujourd’hui de renseigner, conseiller et soutenir le courant berbériste et ses sponsors dans le monde des affaires, de l’Administration et des médias avec la complicité tacite des réseaux français, makhzéniens et sionistes.
Mohamed Merabet