Sonatrach et Cosider canalisation vont réaliser 3 stations de dessalement à Alger
Des lettres d’engagement ont été signées jeudi entre les deux filiales de Sonatrach, AEC et GCB, avec la société Cosider canalisation, pour la réalisation de trois stations de dessalement d’eau de mer, à Bordj El Kiffan, El Marsa (Alger) et Corso (Boumerdès) pour alimenter la région Est de la capitale. Les documents ont été signés en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et celui des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Kamel Hasni, des walis d’Alger et de Boumerdès, en plus des cadres dirigeants de l’Algérienne des eaux (ADE). Les capacités de production des stations de dessalement de Bateau cassé à Bordj El Kiffan, d’El Marsa et de Corso sont, respectivement, de 10.000 m3/j , 60.000 m3/j et de 80.000 m3, selon les données présentées lors de la cérémonie de signature.
Le projet de Bordj El Kiffan sera réalisé dans une durée de cinq mois, celui d’El Marsa sera mis en service également cinq mois après son lancement, mais de manière partielle, avant d’atteindre son niveau de production optimum dans neuf mois.Quant au projet de Corso il entrera en service partiellement six mois après son lancement (40.000 m3/j) pour tourner à plein régime dans 12 mois. Ces projets s’inscrivent dans le cadre de l’ordre donné par le président de la République, lors de la dernière réunion périodique du Conseil des ministres, pour le lancement, dans les plus brefs délais, d’unités de dessalement d’eau de mer dans l’Est, l’Ouest et le Centre du pays. Le président de la république avait parlé de cinq grandes stations d’une capacité de production de plus de 300.000 M3/jour chacune.
Le président Tebboune avait en outre souligné, à cette occasion, la nécessité de « poursuivre la coordination entre les secteurs de la Défense nationale, de l’Energie, de l’Agriculture et des Ressources en eau en vue de mettre en place une stratégie efficiente et définitive à même de résoudre la crise de l’eau ». A cet égard, M.Tebboune a également mis en avant « l’impératif de doter définitivement le secteur d’une politique éclairée sur la base d’un plan coordonné et scientifique de production et de gestion des ressources en eau ». Il a préconisé, dans ce sens, « le recours aux barrages à hauteur de 20%, aux nappes phréatiques à taux égal et aux stations de dessalement pour le restant afin de préserver les réserves stratégiques nationales en eau ». Le chef de l’Etat a, par ailleurs ordonné, de « charger un bureau d’études ou une commission composée de cadres du secteur d’un audit des opérations de distribution et de consommation d’eau » (APS)