Gaza : Le représentant permanent de l’Algérie à l’Onu déplore le silence du Conseil de sécurité

18.03.2025. L’Algérie a déploré mardi depuis New York, le « silence » du Conseil de sécurité de l’ONU face aux « atrocités » commises à Gaza, après la reprise par l’entité sioniste, à l’aube, de son agression à grande échelle contre l’enclave palestinienne.

« Nous condamnons fermement ces attaques, qui constituent une violation de l’accord de cessez-le-feu », a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, devant les membres du Conseil de sécurité, réunis sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. « Nous sommes témoins d’une nouvelle vague de châtiments collectifs infligés à la population de Gaza », a-t-il dénoncé, rappelant à toutes les parties que « la résolution 2735 garantit le maintien du cessez-le-feu tant que les négociations sont en cours ». A. Bendjama a tenu, à ce titre, à souligner la responsabilité des médiateurs (Etats-Unis, Egypte et Qatar) de « veiller au respect de l’accord de cessez-le-feu », regrettant qu' »une fois de plus, le sang palestinien est utilisé au service des calculs politiques » par les politiciens sionistes.

L’ambassadeur algérien a relevé, dans ce contexte, que la réunion d’aujourd’hui n’est pas destinée à « rappeler les privations et les souffrances » du peuple palestinien, mais il s’agit d’un « appel à la justice contre une autorité d’occupation qui utilise la famine comme arme de guerre ». « Il s’agit, sans l’ombre d’un doute, d’un crime de guerre », a-t-il affirmé, jugeant que « l’heure est venue de rendre des comptes ». Selon le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, « le monde ne peut plus ignorer la sombre réalité de l’occupation » sioniste. Il a estimé qu’aujourd’hui, la vérité sur l’occupation sioniste, « si longtemps ignorée, ne peut plus être occultée », soulignant que les Algériens « comprennent bien la cruauté et l’oppression qu’implique l’occupation » pour l’avoir subie pendant plus de 130 ans. « L’occupation, le chapitre le plus horrible et le plus honteux de l’histoire moderne, continue de faire des ravages. Il faut y mettre fin, où qu’elle existe », a-t-il martelé.

Rappelant que depuis plus de deux semaines, pas un seul camion d’aide n’a été autorisé à entrer à Gaza, le diplomate a soutenu que « ce blocus délibéré, programmé pour coïncider avec le mois sacré du Ramadhan, est une tentative calculée, destinée à briser la résilience du peuple palestinien ». Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a rappelé, à ce propos, que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à la puissance occupante de prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour assurer l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire d’urgence à la population de Gaza et que le Conseil de sécurité, dans ses résolutions, a appelé à un accès humanitaire sûr et sans entrave. « Pourtant, la puissance occupante continue de bafouer le droit international, y compris les résolutions adoptées par ce Conseil », a-t-il déploré. A Gaza, a-t-il poursuivi, nous assistons à « la dégradation systématique de la dignité humaine » et à « la disparition des valeurs et des principes qui devraient être le fondement de l’ordre international : l’égalité, la justice et l’humanité ». Regrettant le « silence » du Conseil de sécurité « face à ces atrocités », le diplomate algérien a estimé que « la pertinence de ce Conseil peut être sérieusement remise en question ». (APS)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.