Les progrès de l’industrie pharmaceutique en Algérie
Les efforts déployés par l’Algérie pour attirer les investisseurs étrangers vers son industrie pharmaceutique ont « porté leurs fruits », a affirmé Oxford Business Group (OBG) dans une étude récente. L’étude a souligné qu’étant le « deuxième marché pharmaceutique sur le continent africain après l’Afrique du Sud » et « avec des ventes annuelles totalisant 3 milliards de dollars », l’Algérie, qui détient des réserves d’hydrocarbures considérables, est « particulièrement attrayante pour les groupes pharmaceutiques internationaux ». Selon OBG, qui se base sur les chiffres de l’ONU, « un ensemble de facteurs divers » fait de l’Algérie un marché attrayant en matière d’industrie pharmaceutique, dont la mutation démographique et le changement du mode de vie qui s’est accompagné de maladies chroniques tels que le diabète, nécessitant des traitements plus complexes et plus coûteux, relève l’étude.
Il est également mentionné que la consommation de produits pharmaceutiques est « stimulée par le système de santé algérien, qui offre une couverture quasi universelle et une gratuité des soins ». « Les Algériens ont également directement accès aux médicaments grâce à la carte à puce individuelle +CHIFA+ et qui permet de bénéficier du tiers payant dans un réseau composé de plus de 10.000 pharmacies agréées », rapporte OBG. Les frais à la charge du patient représentent seulement 20,9% de l’ensemble des dépenses de santé en Algérie, selon l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED), cité par l’étude. Par ailleurs, l’étude du groupe international d’intelligence économique et d’investissement qui publie des rapports annuels sur plus de 30 pays, a estimé que la législation interdisant l’importation des médicaments qui sont déjà produits en Algérie, introduite en 2008 puis étendue en 2012, « joue un rôle important de moteur de croissance ».
Citant l’Office National des Statistiques algérien (ONS), l’OBG a noté que les importations de produits pharmaceutiques ont chuté de 24,7% au cours des neuf premiers mois de l’année 2015, pour s’établir à 1,37 milliard de dollars. Le groupe cite également le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière (MSPRH), pour dire que le coût des médicaments importés « évolue à la baisse », conséquence des négociations avec des entreprises pharmaceutiques. La production nationale en produits pharmaceutiques a enregistré, quant à elle, « une hausse considérable, à hauteur de 41% l’an dernier « , a noté l’étude qui cite des chiffres publiés par le MSPRH. Le nombre d’usines et d’unités de production du secteur pharmaceutique installées dans le pays est désormais de 132, et 230 nouveaux projets sont en cours de réalisation, est-il relevé (APS)